2ème salve du réarmement de la production française…

7 nouvelles propositions

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François Bayrou est le premier, et même réellement le seul candidat à faire de la ré-industrialisation de la France une priorité.

Pour retrouver une production française, et donc des emplois, il est évident que cela ne doit pas se faire par un nivellement par le bas des salaires et avantages sociaux. Le coût de la main-d’œuvre en France n’est pas le principal obstacle pour la ré-industrialisation.

Les quatre clés sont en réalité :

  • Sur quel secteur et quelle production faut-il concentrer les efforts de la nation ? La réponse devra venir du Commissariat national aux stratégies que propose de créer François Bayrou. Les pistes étant l’industrie verte, les secteurs de pointe et très innovants pour lesquels le coût de la main d’œuvre représente une part mineure du coût de revient total du produit. Par ailleurs, les acteurs de cette reconquête ont pour vocation d’être les grosses PME de 50 à 500 personnes (comme en Allemagne), plus souples, moins « volatiles » et plus décentralisées que les multinationales.
  • Quels moyens mobiliser pour financer la ré-industrialisation, l’innovation et la recherche ? La réponse est déjà donnée par François Bayrou avec la création d’un établissement financier d’économie mixte, spécialisé dans l’industrie et de niveau régional et par la création d’un livret d’épargne industrie.
  • Quelles ressources humaines au service de cette ambition ? Les PME doivent être les acteurs majeurs de la ré-industrialisation. Or, la principale richesse d’une PME c’est l’humain. Les finances sans les compétences, cela ne sert à rien ! Il faut redonner aux PME les moyens d’être attractives et d’assurer la stabilité et la qualité de ses ressources humaines.

D’où les propositions complémentaires suivantes :

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Les acteurs adéquats pour une stratégie ciblée et de long terme (partie 2)

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Dans un monde globalisé, les Pouvoirs publics ont encore un rôle à jouer. Il ne s’agit pas de prétendre diriger ou maîtriser l’économie, cela serait utopique et contreproductif, mais il s’agit d’en être un moteur et un facilitateur.

Cependant, ce rôle ne doit pas forcément être tenu par l’Etat centralisateur dont on mesure trop souvent les limites en France. C’est plutôt aux collectivités locales d’être les partenaires des acteurs économiques.

L’un des intérêts de concentrer les efforts sur les PME/PMI (petite et moyenne entreprise et industrie) est d’assurer le tissu économique dans nos différents territoires, oeuvrant ainsi à une forme de décentralisation économique, là où les multinationales poussent à la centralisation vers les grands centres d’affaires et de pouvoir.

Il faut donc pour les PME/PMI des interlocuteurs publics également décentralisés afin de coller à leurs problématiques locales.

Les Conseils Régionaux sont, sans doute, les structures les plus adaptées pour participer à ce combat de la reconquête productive de notre pays.

Longtemps l’Etat a eu un rôle important dans la capacité de production de la France et dans sa puissance industrielle. Cela se manifestait en particulier par le Commissariat au Plan, dont la grande qualité était de donner une vision à long terme et de coordonner les efforts de la nation.

Cela s’est perdu au fil des années et au rythme d’une Société toujours plus enfermée dans l’immédiateté et l’éphémère.

Les Conseils Régionaux devraient se doter de Commissariats au Plan locaux. Ces services devront se constituer autour de compétences humaines adaptées aux besoins des PME/PMI. Compétences qui n’existent pas aujourd’hui au sein des collectivités.

Il faut, en particulier, chercher ces compétences dans le secteur privé et recruter un personnel qui a l’expérience de terrain de la PME/PMI et des secteurs économiques locaux.

Ainsi, de tels pools de compétences doivent réunir : des fonctionnaires territoriaux chevronnés, des cadres expérimentés issus du privé (bien souvent touchés par le chômage lorsqu’ils ont passé 50 ans), des juristes, des spécialistes en micro-économie, des banquiers et des financiers…

Une fois ces équipes de choc constituées dans chaque Conseil Régional, leurs principales missions seraient :

Produire en France…mais comment ? (partie 1)

La nécessité de restaurer une production en France est aujourd’hui criante. Notre balance du commerce extérieur, déficitaire de 80 milliards d’euros, est là pour le rappeler. Nous avons, non seulement, les poches vides mais, en plus, elles sont trouées ! S’il faut les remplir, il faut avant tout s’assurer que cela ne sera pas en pure perte.

Finies donc les idéologies de résignation et de facilité répandues par nos dirigeants politiques, de droite comme de gauche; eux qui nous ont asséné, depuis 15 ans, que nous ne pouvions plus produire en France, que l’industrie c’était du passé et qu’il fallait tout miser sur une économie de services.

Quelle chimère, quelle folie ! Car ne plus produire, c’est ne plus créer de richesse, c’est, rapidement, atrophier notre économie. La mondialisation a bon dos pour expliquer notre déchéance productive, elle est bien commode pour justifier l’irresponsabilité de nos gouvernants.

Ne plus produire, c’est aussi pour, les extrémistes de tous bords, un formidable vecteur de cristallisation des peurs, afin de promouvoir un modèle de société autarcique, raciste et surtout irréaliste économiquement.

En réalité, si la mondialisation pose de nombreux problèmes, rien n’est insurmontable pour une nation développée comme la nôtre. Certains de nos voisins, comme l’Allemagne, l’ont prouvé en l’espace de quelques années. Pour surmonter ses peurs et ses handicaps, il faut déjà être convaincu que c’est possible, que nous sommes à même de trouver les solutions, et laisser de côté la recherche stérile de boucs-émissaires ou la tentation de faire l’autruche.

Le peuple français doit bien vite récupérer sa force productive, retrouver les talents de son industrie qui a accompagné sa croissance depuis l’aube industrielle.

Alors, comment produire de nouveau en France ?

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