La semaine dernière une poignée de députés (une cinquantaine) a voté une proposition de loi d’une élue UMP pour pénaliser la négation des génocides.
Si cette loi, votée en période de fêtes et en catimini peut sembler très générale et sans grandes conséquences, il n’en est rien.
En effet, elle ne concerne en réalité que le génocide arménien puisqu’il n’existe que deux génocides reconnus par l’Etat français : la Shoah (mais dont la négation est déjà pénalisée) et le génocide des arméniens en 1915 reconnu en 2001 (et qu’il n’est pas question de remettre en cause ici).
Confier à la justice pénale le traitement de l’Histoire est bien périlleux surtout quand ce n’est pas l’Histoire de France, elle n’en a ni la vocation ni les moyens. L’Histoire doit être jugée et analysée par les historiens !
Comme l’a indiqué François Bayrou lors de son intervention pour expliquer son vote contre le texte, pénaliser le sujet du génocide arménien c’est courir le risque de créer ou de développer des conflits au sein de la communauté nationale entre les Français d’origine arménienne et ceux d’origine turque.
Par ailleurs, cette loi ciblée contre la Turquie met en péril les relations entre la France et Turquie, pourtant vieilles de plusieurs siècles. C’est un manque de respect pour le travail diplomatique entreprit par le Quai d’Orsay et le Ministre des Affaires Etrangères avec leurs homologues Turques, en particulier au Moyen-Orient et face à la situation syrienne.
La Turquie est un pays hautement stratégique pour l’Europe et la France tant en matière géo-politique qu’économique, alors pourquoi une telle initiative et maintenant ?
Il est fort à craindre que les conséquences graves de cette loi ne soient que les résultantes de motivations électoralistes visant à s’assurer le vote de la communauté d’origine arménienne pour la présidentielle. Un nouvel exemple de la gouvernance sarkozienne qui, depuis 5 ans, œuvre à la division et à l’exacerbation des différences entre les Français, avec cette fois, le consentement de la gauche en prime !
Adrien Debever

Suite de » Produire en France…mais comment ? »
Le patron du Modem récolte 13% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, selon un sondage LH2 pour Yahoo! réalisé après l’officialisation de sa candidature. François Bayrou talonne désormais Marine Le Pen, alors que François Hollande reste favori pour briguer l’Elysée.
La nécessité de restaurer une production en France est aujourd’hui criante. Notre balance du commerce extérieur, déficitaire de 80 milliards d’euros, est là pour le rappeler. Nous avons, non seulement, les poches vides mais, en plus, elles sont trouées ! S’il faut les remplir, il faut avant tout s’assurer que cela ne sera pas en pure perte.

Pas encore officiellement candidat, mais déjà certain de l’être. François Bayrou se prononcera début décembre, laisse-t-il entendre. En attendant, voici donc l’amorce d’une campagne, avec à l’agenda deux déplacements par semaine, dont le cadre est le suivant: à chaque déplacement, son thème (autant que possible, lié à l’un des trois piliers du projet de François Bayrou: produire, instruire et construire la démocratie), ses visites et son dialogue direct. Jeudi dernier, le Cantal, sur le thème «instruire». Ce lundi, direction la Loire et Saint-Étienne pour parler de sport.
Organisée sur le même site que l’an dernier, cette édition 2011 fut cependant très différente. En effet, elle a été marquée par une affluence record et une importante présence des médias. Une dynamique est en train de naitre dans le sillage de la publication du livre de François Bayrou : «