Suite de : « Les acteurs adéquats pour une stratégie ciblée et de long terme«
Pour relancer une production française, nos entreprises doivent bénéficier d’un environnement favorable et d’une synergie entre acteurs locaux qui leur assurent les conditions de stabilité et de pérennité.
La stabilité des entreprises productives et leur pérennité dépendent également de leur taille ; on le constate dans le modèle allemand : son secteur industriel se compose d’un tissu de grosses PME d’au moins 100 salariés. En France, la taille critique commence au-delà de 50 personnes. Entre 50 et 500 salariés, ce sont ces Petites et Moyennes Entreprises qui mèneront le combat de la ré-industrialisation de la France.
Cette taille critique de l’entreprise industrielle doit s’armer d’une solidité financière, de fonds propres et de capacités d’investissement suffisants. Il faut encourager, plutôt que taxer, le développement d’un capital foncier, aider à l’acquisition et au renouvellement de l’outil de travail. Cela exige des partenaires financiers à la hauteur des enjeux. On a beaucoup disserté ces dernier temps sur le rôle des banques et leurs responsabilités dans la crise actuelle.
Les banques ont, par vocation, un rôle majeur à jouer, en particulier dans le secteur industriel qui demande souvent des investissements lourds. Ce rôle, les banques ne veulent plus l’assumer aujourd’hui : seul, le risque « minimum » (antinomique dans une stratégie de ré-industrialisation !) commande l’action des acteurs bancaires.

Suite de » Produire en France…mais comment ? »
La nécessité de restaurer une production en France est aujourd’hui criante. Notre balance du commerce extérieur, déficitaire de 80 milliards d’euros, est là pour le rappeler. Nous avons, non seulement, les poches vides mais, en plus, elles sont trouées ! S’il faut les remplir, il faut avant tout s’assurer que cela ne sera pas en pure perte.
La relance de l’économie mondiale est attendue par tous, on scrute le moindre signe, on pratique toutes sortes d’invocations et on s’en remet surtout un peu trop au voisin (en particulier celui d’Outre-Atlantique).