Retour sur l’Université de Rentrée 2012 du MoDem à Guidel

Déjà ma 6ème Université de rentrée depuis mon adhésion en mai 2007 au MoDem, alors en création…. Cette année, le rendez-vous était donné à Guidel, en Bretagne. L’affluence y fut modeste et l’ambiance fraîche, tout comme l’était la température de cette fin septembre….

Néanmoins, cette Université de rentrée ne fut pas inutile, ni inintéressante. Bien au contraire ! Ce rendez-vous a permis de constater que : le parti était encore vivant,  et son leader, François Bayrou, tout autant ! L’occasion aussi de se positionner face à l’évolution du centre depuis la présidentielle et plus particulièrement depuis la création d’une nouvelle dynamique autour de Jean-Louis Borloo : l’UDI.

La clarification de notre positionnement politique était en effet vitale pour notre avenir, pour nos élus et nos militants avant d’aborder le défi des municipales dans 18 mois.

Ce qui restera de Guidel ? Le MoDem, n’en déplaise à certains finalement peu nombreux, n’est pas dans la majorité présidentielle. Le MoDem  n’a pas, non plus, vocation à être fusionné ni intégré dans la confédération centriste de l’UDI.

Par contre, le MoDem fixe l’objectif de créer et développer un partenariat privilégié avec l’UDI et ses composants. Cette main tendue de François Bayrou à Jean-Louis Borloo doit permettre d’éviter une guerre des centres avec des dilemmes inconciliables pour certains élus. C’est aussi la volonté d’imaginer un centre uni dans la perspective des municipales et des européennes.

Avec la création, à la fin de cet été 2012, de l’association « La Gironde au centre« , le MoDem Gironde était, ainsi, à l’avant-garde de cette nouvelle stratégie !

Co-fondée par le MoDem 33 et le Parti Radical 33, cette association a, en effet, pour vocation de réunir tous les courants centristes au sein d’un partenariat privilégié afin d’être unis lors des prochaines échéances locales.

Enfin, le rendez-vous de Guidel aura été aussi très important pour les Jeunes Démocrates. Outre le traditionnel apéro aquitain et  notre participation comme intervenant à certaines tables rondes (pour ma part sur celle de : « Emploi, chômage, prend-on les bonnes mesures ? »), eut lieu le Conseil National des JDem. Ce fut l’occasion de présenter le bilan de l’équipe de la mandature 2010-2012 qui touche à sa fin ; un bilan largement positif pour l’équipe qui a tenu ses engagements.

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Et maintenant ?

Depuis le 6 mai dernier,  nous avons donc un nouveau Président, un Président « normal » même !

Cela reste un concept assez curieux, mais en tout cas, les Français ont fait le choix d’une alternance « normale » : à la droite succède la gauche. Peut-être trop de normalité dans une période marquée par des difficultés qui, elles, sont hors normes …

Bref, Nicolas Sarkozy a laissé le pouvoir à un PS tout puissant qui contrôle dorénavant toute la politique en France : L’Elysée, le gouvernement, l’Assemblée Nationale, le Sénat, les régions, la majorité des Départements et des grandes villes du pays. Sale temps pour les adeptes du pluralisme politique et des contre-pouvoirs !

Inutile de revenir sur le choix des Français, il était clair dès le premier tour de la présidentielle : bipolarisation et conservatisme ; le tout baignant dans la peur de l’avenir avec, comme pensée unique, la politique de l’autruche. Le second tour de la présidentielle n’aura été qu’un vote « pour » ou « contre » la personne du Président sortant. Les législatives, un mois plus tard, n’ont-elles pas été une pure perte de temps ? Les Français n’y ont manifesté aucun intérêt et ceux qui sont allés voter, l’ont fait sans  imagination, de façon mécanique, bien éloignée des enjeux réels et majeurs de cette nouvelle mandature.

Le sarkozysme aura vécu et avec lui les ambitions de la droite soi-disant « populaire » aux valeurs si peu humanistes. Qui s’en plaindra ? Au regard des 5 années passées dans une opposition pragmatique et constructive au sein du Mouvement Démocrate, sûrement pas moi !

Néanmoins, le tout Etat PS ne fait pas rêver ; il ne fait déjà plus rêver grand monde. Les promesses de campagne sont bien lointaines et les premières mesures n’annoncent rien de bon : dépenses publiques, imposition des classes moyennes, alourdissement  des charges pour les entreprises…

Les perspectives des mois à venir semblent promettre toujours plus de chômage, avec son effet boumerang sur le pouvoir d’achat.

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Je voterai blanc au second tour de la présidentielle

Au lendemain de la déclaration de François Bayrou sur le second tour de la présidentielle où il ne donne pas de consigne de vote mais indique son vote personnel en faveur de François Hollande, j’ai décidé de rendre public mon vote pour dimanche prochain.

J’ai adhéré pour la première fois à un parti politique, le MoDem alors en création, dans l’entre-deux tour de la présidentielle de 2007 car j’adhérais complètement au programme économique de François Bayrou et je craignais les dérives de la présidence Sarkozy qui s’annonçait.

Les 5 années écoulées m’ont confirmé dans mon choix et dans mon engagement qui fut total et sans réserve aux cotés de François Bayrou.

Le dimanche 22 avril dernier, les Français n’ont pas souhaité mettre au deuxième tour de l’élection présidentielle, François Bayrou et son projet politique et de Société. C’est un profond regret que j’ai déjà exprimé.

Les deux finalistes issus de la bipolarisation classique de notre pays ne répondent ni l’un ni l’autre aux besoins actuels de notre pays.

Je déplore et n’adhère en rien à l’orientation de la campagne de Nicolas Sarkozy, je ne partage pas les valeurs qu’il porte et qui ont trop souvent influencées son action à la tête de l’Etat. Néanmoins, je ne verse pas pour autant dans les excès qui voudraient faire de Nicolas Sarkozy un danger pourla Républiqueet notre Démocratie. Ces périls là, notre pays les a connus dans un autre temps, nous ne sommes pas, heureusement, dans une telle situation !

Je ne cautionnerai pas, non plus, le programme de François Hollande, en particulier dans le domaine qui m’est cher, celui de l’économie, où le projet du candidat socialiste est suicidaire. Par ailleurs, je n’ai aucun enthousiasme à la perspective d’un « tout Etat PS » (exécutif, législatif, collectivités…) sans contre-pouvoir qui n’offre aucune garantie en terme de pluralisme et transparence politique.

En conséquence et en conscience, dimanche 6 mai, je voterai blanc, ce qui n’est en rien un vote facile ou satisfaisant mais un vote d’attente dans l’espoir de reconstruire rapidement une force politique centrale et pragmatique au service des Français et de notre pays…

Adrien Debever

Président des Jeunes Démocrates de Gironde

1er Vice-président national des Jeunes Démocrates

Coordinateur de la campagne Génération Bayrou

Les coqs sont devenus autruches !

Hollande et Sarkozy au second tour et presque 30% des votants sur les extrêmes. Ainsi se sont exprimés les Français lors du premier tour de la présidentielle 2012.

Nous sommes au cœur d’une des plus terrible crise économique et sociale que notre pays est connu et la réponse des Français est donc : conformisme dans l’éternel duel droite/gauche et réactions passionnelles de peur et de replis sur soi avec une forte poussée des extrêmes.

Comme ne pas se dire que l’on a raté un rendez-vous majeur avec notre histoire et notre avenir ? Comment ne pas trouver cette réponse démocratique, et donc incontestable, pas à la hauteur des enjeux et des défis que nous avons à relever ?

La situation du pays réclamait en principe un sursaut, un changement profond aussi bien de notre fonctionnement politique que de nos priorités en matière économique, sociale et financière. Or qu’en est-il réellement ?

Les électeurs de Marine Le Pen et Jean-Luc Melanchon ont manifesté par leur vote un raz le bol du système, la volonté d’un changement brutal et leur souffrance face aux difficultés actuelles. Tout cela est louable et même compréhensible mais que reste-t-il, aujourd’hui, de leur vote ? Et demain ?

En réalité les deux finalistes tentent une danse du ventre qui demande beaucoup de souplesse pour obtenir leurs voix le 6 mai prochain mais aucune illusion à avoir. Dès le 7 mai, le vainqueur gouvernera avec ses amis et son programme. Les 30 % de Français ayant voté pour les extrêmes seront oubliés !

Et pour les plus de 50% de votants qui ont opté pour Hollande ou pour Sarkozy, cela est-il réellement par adhésion au bilan du Président sortant ou par croyance utopique dans les trop belles promesses du programme de François Hollande ?

Cela ne fut-il pas plutôt l’expression d’un réflexe plus ou moins conditionné de rejet de l’un ou pour un pseudo vote utile ? Un vote utile pour qui d’ailleurs ?

Pour la France ? On peut en douter quand le résultat sera le statut quo puisque le vainqueur sera issu de ceux qui gouvernent ce pays depuis 30 ans.

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Nous avons rendez-vous avec notre Histoire !…

Que l’on ne s’y trompe pas, dimanche prochain, nous, Français, sommes appelés aux urnes pour une élection qui n’a rien de commune avec les précédentes.

Cela pour deux raisons principalement :

  • La situation de notre Pays est extrêmement critique, l’occulter serait une erreur irréversible. Nos finances et notre économie sont exsangues, sans une politique de choc sur les finances publiques et la relance de la production, nous seront condamnés durablement au déclin.
  • Le constat d’échec des responsables politiques depuis 30 ans pousse à une remise en cause du système droite/gauche qui en réalité n’est qu’un jeu de rôle. Ce système bi polaire porte en lui des politiques de « clans »: ce sont les deux faces d’une même pièce, condamnées à s’opposer l’une à l’autre pour toujours. Or en cette présidentielle 2012, un candidat se présente en étant le champion ni de la droite, ni de la gauche et en position centrale de rassemblement (à la différence des extrêmes). Cette offre politique est rare et elle ne se représentera sans doute pas avant longtemps si on ne la saisit pas dimanche prochain.

Dimanche 22 avril, nous Français, avons donc rendez-vous avec l’histoire et notre avenir. Nous sommes à la croisée des chemins : Soit on fait le choix du seul candidat qui depuis le début ne parle que des sujets clés de notre redressement (dette, production, éducation) et qui propose d’unir les forces du pays à cette tache, soit on fait le choix des promesses faciles, des clivages simplistes et des sujets périphériques peu anxiogènes.

Les Français sont-il un peuple lucide, responsable et courageux ? Ou avons-nous définitivement sombré dans l’individualisme, dans le renoncement et dans une acception d’un monde prémâché par les médias pour mieux nous contrôler ?

Tel est l’enjeu de ce dimanche 22 avril, définitivement un tournant dans l’Histoire de France !

Adrien Debever