L’un assèche, l’autre gaspille !

compteurcgLa réforme des collectivités territoriales et de la Taxe Professionnelle n’en finit plus de faire débat ou plutôt d’alimenter le combat entre élus de tous bords.

Si cette réforme reste encore peu compréhensible par le grand public, car technique et peu « glamour », elle n’en demeure pas moins très importante pour le fonctionnement et l’efficacité de la politique locale dans les années à venir.

Après de multiples versions, le volet financier dégage une philosophie assez claire (la partie sur les modes de scrutin et les cantons n’est pas encore arrêtée) :

en effet, avec la suppression de la T.P, le gouvernement procède à une redistribution des produits de la fiscalité locale (taxe d’habitation, taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les propriétés non bâties). Les privilégiés sont les blocs communaux (Communauté de communes/Communes), qui obtiennent globalement plus de moyens et cela au détriment des Conseils Généraux (CG) et des Conseils Régionaux (CR), grands perdants de la réforme.

Cela a pour conséquence de réduire le lien et la relative dépendance des communes vis-à-vis des Conseils Généraux, et, à un degré moindre, des Conseils Régionaux, qui jusqu’ici subventionnaient fortement les communes.

Cette volonté et cette stratégie politique sont très discutables, en particulier du point de vue de la solidarité départementale (entre communes riches et pauvres), du poids des régions françaises en Europe, ou bien des projets transversaux à l’échelle d’un département ou d’une région. Sans oublier la pertinence d’une telle réforme actuellement (voir un précédent article).

Par contre, il est vrai que cela limite le risque de mise en place d’un système « clanique » et de baronnies au niveau départemental.

La Gironde est le parfait exemple de ce risque. A la tête du Conseil Général, son Président, Philippe Madrelle, règne en maître absolu depuis 30 ans. Il dirige d’une main de fer sa majorité écrasante grâce à un système de chantage globalisé : subvention contre allégeance politique. C’est un procédé aussi efficace qu’il est anti-démocratique et contraire à l’intérêt général.

Ainsi, depuis quelques semaines, Philippe Madrelle est entré en guerre ouverte avec le Gouvernement et cela avec les moyens du Conseil Général et donc des contribuables girondins. Cet affrontement partisan se fait à grand coup de dépenses de communication dont le dernier épisode est l’installation d’un grand compteur de façade indiquant en temps réel la dette de l’Etat vis-à-vis du Département (voir photo).

Ces comptes d’apothicaire et ces duels de clochers n’intéressent pas la population. Tout cela concerne l’argent public, celui des contribuables. Savoir qui le possède est secondaire, c’est l’efficacité de son utilisation qui est importante.

Philippe Madrelle parle de la misère et de la détresse actuelle des girondins mais sa réponse est une prise en otage de ces mêmes girondins en menaçant de couper tous les investissements du C.G en 2010. Dans le même temps, la collectivité qu’il dirige est incapable de baisser ses dépenses de fonctionnement en période de crise ; elle  fait exploser les dépenses de communication, gaspillant ainsi allégrement les moyens dont elle dispose. Le C.G est sans doute moins miséreux qu’il ne le dit : son faible endettement en est d’ailleurs une preuve.

Vouloir défendre le Département est très louable mais cela ne doit pas virer au conservatisme ni à la protection d’intérêts partisans. Il faut au contraire moderniser cette collectivité. Et le débat de fond doit avoir lieu de façon démocratique au Parlement (Philippe Madrelle est Sénateur) et par les urnes (les Régionales sont dans deux mois…).

Entre un Etat qui va assècher, de fait, les Conseils Généraux et Régionaux, et une majorité socialiste qui gaspille à des fins partisanes, il y a sans doute un juste milieu dans l’intérêt collectif et celui de la démocratie locale…une position plus pragmatique et centriste…

Adrien Debever

Pour vous forger votre opinion vous pouvez également aller voir le site spécialement créé et financé par le C.G 33 ainsi que la position du Président du groupe d’opposition, Yves d’Amécourt.

Appel des bloggeurs démocrates pour la citoyenneté

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Nous, bloggeurs militants, acteurs de la vie de la cité, nous réjouissons que de nouveaux espaces de débats d’opinion et de constructions des choix collectifs fassent évoluer la démocratie.

Néanmoins nous clamons que l’acte démocratique garant de nos libertés, de nos valeurs républicaines, de notre modèle de société et de l’égalité de tous devant les choix qui s’offrent à nous reste LE VOTE !

Ainsi, 2010 sera une année où nous devrons à nouveau nous exprimer pour choisir dans chaque région les projets et les équipes qui auront à répondre aux enjeux de mobilité et de transports, d’éducation et de jeunesse, de formation professionnelle, de logement, d’aménagement durable et de développement économique.

Nous appelons aujourd’hui tous nos concitoyens qui ne l’auraient pas encore fait à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 Décembre 2009, pour être acteurs et décideurs de l’avenir de nos régions les 14 et 21 mars prochains. Agir pour ne pas subir!

S’inscrire sur les listes électorales, c’est simple, ça ne prend pas plus de cinq minutes et ça peut tout changer. Il suffit de se rendre au service élection de votre mairie, de vous munir d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1367.xhtml

Pour relayer au mieux cet appel nous incitons nos lecteurs à transmettre largement ce billet autour d’eux et à arborer fièrement l’avatar citoyen sur leurs profils sociaux ou leurs blogs.

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Démission !

ex-comite-de-la-4emeEn adhérant au MoDem et pour la première fois à un parti politique, je suis venu apporter mon énergie et mon envie de voir triompher nos valeurs et nos idées.

La volonté affirmée de faire de la politique différemment fut également un élément déclencheur de ma démarche.

C’est pour rester fidèle à ces idéaux, qu’aujourd’hui, je démissionne du comité MoDem de la 4ème circonscription de la Gironde.

Quand on exerce des fonctions et des responsabilités, on doit toujours se demander si l’on est fidèle aux objectifs et au cadre qui nous ont été fixés. Si cela n’est plus le cas et qu’il n’y a pas d’amélioration possible, il faut avoir le courage d’en tirer les conséquences.

Dans ma vie professionnelle comme dans ma vie personnelle, j’ai toujours assumé ces situations.

Il en va donc de même, aujourd’hui, concernant mon rôle de membre du comité de la 4ème circonscription.

Ma démarche s’inscrit également dans un acte collectif, puisque nous sommes 7 sur 9 à démissionner de ce comité.

La fin, de facto, du comité est sans doute un grand gâchis mais c’est aussi la volonté de repartir sur des bases saines pour le bien du MoDem et de ses valeurs, sur la rive droite.

Si nous en sommes arrivés à ce point de non retour, c’est en réaction aux agissements de notre déléguée de circonscription : Anne-Lise Jacquet.

En effet, depuis un an et demi, elle n’a cessé de tenir une ligne politique basée sur des alliances automatiques avec, en particulier les municipales de 2014 en perspective. Cela est contraire à la génétique du MoDem, qui est un parti indépendant, autant vis-à-vis de la gauche que de la droite.

Des alliances sont possibles, comme cela a pu être le cas lors des dernières municipales, mais cela ne peut se faire que sur la base d’accord de programme, publiquement débattu. Il n’y a donc jamais de caractère définitif et perpétuel, sinon le débat sur les programmes serait purement fictif et notre liberté illusoire.

Notre déléguée est donc en opposition avec la ligne de François Bayrou, celle du MoDem de Gironde (qui l’a réaffirmé lors de son Conseil Départemental du 14 septembre dernier) et celle de 80% de son comité de circonscription qu’elle a la charge d’animer.

Car, à ce problème grave de ligne politique, s’ajoute une absence de concertation avec son comité et une animation du MoDem de la rive droite des plus discrètes.

Notre déléguée est élue, comme nous, pour 3 ans et dans la mesure où elle ne tire pas les conséquences de sa situation ultra-minoritaire, c’est à nous d’agir afin de clarifier, aux yeux de la population et des électeurs, la position indépendante du MoDem. Surtout que nous sommes à quelques semaines des élections régionales qui illustreront ce positionnement politique à travers la liste autonome du MoDem.

En politique comme ailleurs, les ambitions individuelles ne sont pas critiquables à condition qu’elles soient au service d’une volonté collective de porter un projet pour le plus grand nombre. C’est là le rôle primordial des partis politiques et ce n’est qu’ainsi que l’on peut espérer changer le monde !…

Adrien Debever

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Pourquoi j’ai adhéré à Cap 21

cap21En adhérant au MoDem après les présidentielles de 2007, j’ai également adhéré à un projet politique basé sur l’humanisme mais aussi sur le respect de notre environnement.

La conscience écologique du MoDem est dans sa génétique et elle est portée par de nombreuses personnes au sein du mouvement. Certains issus des Verts, comme Jean-Luc Bennahmias ou Yann Wehrling, ou d’autres de Cap 21, comme Corinne Lepage.

A la création officielle du Mouvement Démocrate à Villepinte en décembre 2007, j’avais cru comprendre que l’UDF et Cap 21 se fondaient dans une famille commune et ouverte à tous : le MoDem.

Prenant pour la première fois ma carte dans un parti politique, je me définissais, bien sûr, comme MoDem, mais également comme héritier de l’UDF et adhérant de facto aux idées environnementales de Cap 21.

C’est dans cette logique que j’ai défendu les couleurs du MoDem en étant candidat aux cantonales quelques mois plus tard.

J’ai proposé à la population, à cette occasion, un programme fortement marqué par le développement durable (et qui fut salué comme tel par les observateurs). C’est donc naturellement que j’ai associé ma candidature à Cap 21 en plus du MoDem.

Les mois passèrent et en interne on constata que la fusion entre les membres de Cap 21 et ceux du MoDem ne se fit pas. C’est même deux entités qui continuèrent à vivre côte à côte avec parfois même des tensions importantes…

Le projet initial était cependant d’unir les forces et les idées dans un nouveau et grand parti et cela se traduisit, finalement,  par un affaiblissement en matière de fonctionnement et de communication.

Et pourtant sur le fond, et c’est cela qui compte vraiment, la cohérence est toujours là. L’humanisme implique aussi le respect de l’environnement de l’Homme. Quand j’ai entendu le discours de Corinne Lepage à la Grande Motte en septembre dernier, je fus enthousiaste.

Malheureusement, je suis contraint de constater que je suis MoDem mais pas Cap 21. Je pensais qu’après deux ans d’existence du MoDem, cette différence n’existerait plus et que tout adhérent du MoDem serait, de fait, membre de Cap 21 et vis versa…

Sans doute était-ce là un peu de naïveté de ma part. Et bien soit ! Tel Lagardère (« Le Bossu »), « si Cap 21 ne vient pas à moi, j’irai à Cap 21 » !

C’est ainsi que j’ai adhéré, hier, à Cap 21. Je souhaite de cette façon, réaffirmer mes convictions écologistes. En outre, je crois que pour éviter que cette cohabitation entre deux mouvements au sein d’un des deux ne nuise à l’intérêt collectif au profit de quelques ambitions personnelles, la solution est peut-être dans la réunification effectuée par les adhérents eux-mêmes.

Avec une double adhésion, nous ferons ainsi un « Villepinte » de fait, puisque celui de droit à échoué, et  nous assurerons une fusion par la base, véritable ingrédient de nos futurs succès électoraux…

Adrien Debever

Adhérent MoDem et Cap 21

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Lancement du nouveau site des Jeunes Démocrates de Gironde

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Les Jeunes Démocrates de Gironde lancent leur nouveau site.

Dans la perspective des grands rendez-vous à venir et en particulier les élections régionales, ils ont relooké et dynamisé cette interface.

Vous trouverez ainsi : leur actualité, des articles de fond, des comptes-rendus de leurs actions, un album photos, leurs publications, leur agenda…

Ils vous attendent nombreux et dans une démarche participative puisque vous pourrez commenter leurs articles et faire part de vos observations.

www.jeunesdemocrates33.fr

Bon surf !

Europe Ecologie – Organisation Génétiquement Modifiée ?

eeIncroyable mais vrai ! Alors que la polémique Jean Sarkozy bat son plein et qu’elle suscite de plus en plus d’indignations dans l’opinion publique, Europe Ecologie, mouvement « fun et bigarré » (comme dirait Brice de Nice) nous donne une nouvelle définition des OGM.

En effet, Noël Mamère, figure médiatique de Gironde et membre des Verts, a annoncé hier dans Sud Ouest qu’il ne mènerait pas la liste Europe Ecologie en Aquitaine. Par contre, il a soumis un nom pour mener cette campagne régionale : Marie Bové !

Fille de José Bové, 34 ans, inconnue du grand public, elle travaille au groupe socialiste de la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux).

Le népotisme de droite fait donc recette à gauche et Europe Ecologie démontre que l’on peut être contre la culture agricole des OGM et posséder une organisation qui utilise des critères génétiques dans le choix de ses leaders !

Le deuxième enseignement est évidemment, la supercherie quant à l’indépendance de ce mouvement vis-à-vis du PS. En effet, Marie Bové symbolise bien une telle supercherie puisqu’elle ne travaille pas dans un groupe d’alliance Verts-PS mais dans un groupe purement PS et  est donc au service exclusif d’élus socialistes, ce qui fait une différence non négligeable.

Aujourd’hui, le positionnement politique d’Europe Ecologie ressemble ainsi davantage à une volonté de passer pour le calife à la place du calife socialiste plutôt qu’à une volonté d’affirmer une indépendance réelle.

Les idées d’Europe Ecologie n’en sont pas moins intéressantes et méritent de vrais débats. Au MoDem (Cap 21 comme les autres) nous y sommes très réceptifs et nous avons plaisir à en débattre localement avec des membres d’Europe Ecologie.

Mais aucune alliance ne sera possible dans les mois ou les années à venir si Europe Ecologie ne clarifie pas son positionnement politique.

Actuellement, le Mouvement Démocrate demeure le parti le plus indépendant (hormis les partis  extrêmes, bien entendu) vis-à-vis de l’archaïque clivage droite / gauche.

Adrien Debever
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Quand Alain Juppé se souvient qu’il n’est pas sarkozyste…

juppe-chiracTrès croustillant article dans Sud Ouest cette semaine où le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, également Président départemental de l’UMP Gironde, se lâche et ne mâche pas ses mots à l’égard de Nicolas Sarkozy et de sa réforme de la Taxe Professionnelle.

Morceaux choisis :

« Pour en revenir à la taxe professionnelle, cela ne va pas être simple. Là, il faut dire que le gouvernement cherche la provocation. »

« Le premier texte évoquait une compensation mais dégressive. Moins 5 % chaque année pendant vingt ans. Dès la deuxième année, la CUB perdait plusieurs millions. C’est tout de même se foutre du monde. Le président Sarkozy avait promis une compensation euro par euro mais il avait oublié de dire pendant un an.»

Bref, le moins que l’on puisse dire c’est que cette réforme ne fait pas l’unanimité et entraîne beaucoup d’inquiétudes au niveau des collectivités locales. Cela pose d’ailleurs la question de la pertinence d’une telle réforme et de son caractère prioritaire en pleine période de crise (il est bien sûr entendu que cela n’est pas une mesure miracle anti-crise comme elle nous le fut pourtant présentée au départ).

En tout cas, c’est aussi une occasion de vérifier que tout l’UMP n’est pas groupie du Président Sarkozy et de sa politique. Dominique de Villepin n’est donc pas le seul opposant potentiel, il reste encore quelques héritiers du gaullisme et de la droite sociale tels qu’Alain Juppé. Mais à part un coup de gueule ponctuel (et déjà à moitié renié, puisqu’il s’est excusé dans les heures suivantes), quelle est réellement leur capacité à peser sur les événements en étant à l’intérieur du système ?…

Adrien Debever
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Découvrez l’article de Sud Ouest du 7 octobre

Pas de métropole sans grand stade !

grand-stadeLe football est le sport le plus pratiqué au monde, il est une des rares activités humaines à être universel. De ce fait, il dépasse le cadre sportif pour être un phénomène social, culturel et économique. Il suffit de se rappeler l’impact économique (+1,5 point de PIB en 98) de la coupe du monde en France et de l’effet de la victoire des bleus sur le moral des ménages, ou bien encore d’observer l’importance sociale et historique du foot dans le quotidien de milliers de supporters des grands clubs français (Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Bordeaux…)

Cela est sans doute encore plus vrai en période de crise et de dépression sociale.  Alors certains qualifieront cela d’ « opium du peuple », d’autres de source de d’évasion et de rêve salvateurs pour toute société humaine.

Une chose est sûre, cette activité mérite une attention toute particulière de la part de nos décideurs politiques.

La France souhaite se porter candidate à l’organisation du Championnat d’Europe des Nations 2016. C’est un événement majeur qui implique des stades modernes et  adaptés.

A Bordeaux, ce projet permet de se poser dès maintenant la question de l’avenir du vieux et historique stade Chaban-Delmas.

On le sait bien, ce stade est aujourd’hui à la limite des normes européennes, il est très couteux à entretenir, il est limité en terme de place, son fonctionnement génère un très mauvais bilan carbone et entraine, de par sa position centrale, des bouchons dans les flux de spectateurs. Enfin, son statut de monument classé limite les marges de manœuvre.

Voilà sans doute l’occasion ou jamais de lancer le projet d’un grand stade moderne. Il faut donc saluer la position d’Alain Juppé sur ce point.

En effet, ce projet est intéressant pour plusieurs raisons :

  • Participer à l’Euro 2016 est une magnifique vitrine pour Bordeaux à travers toute l’Europe.
  • Les Girondins de Bordeaux, club de football professionnel, est aujourd’hui l’un des plus grands clubs français. S’il veut devenir un grand club européen, cela passe, entre autre, par un grand stade. Là encore la renommée de la ville est en jeu si elle veut devenir une grande métropole continentale (les jeunes européens apprennent à connaître les grande villes d’Europe bien souvent à travers leur club de foot : Real Madrid, Manchester United, FC Barcelone ou bien encore Milan AC).
  • La capacité des clubs français à rivaliser avec leurs voisins étrangers est aussi une formidable locomotive pour le sport amateur et la formation; Les Girondins de Bordeaux sont d’ailleurs un des clubs hexagonaux les plus en pointe dans ce domaine).

Cependant, ce grand stade ne doit pas être réalisé sans une vraie réflexion d’ensemble. En effet, l’une des rares erreurs de l’organisation de la Coupe du Monde 1998, fut de se contenter de stades rénovés ou construits (voir le Stade de France) sur les standards du XXème siècle.

Il faut bien reconnaître que les stades français sont de grands monstres de béton, vides et sans vie 6 jours /7 (quand il y a un club résident de haut niveau) et qui n’offrent, à l’occasion des matchs, qu’une buvette avec sodas et hot-dogs ! Il y a là un archaïsme aberrant et peu compatible avec  l’idée de rentabilité.

Le futur grand stade de Bordeaux devrait donc s’inspirer de ce qui existe en Angleterre, en Espagne ou en Italie (mais aussi des projet français comme celui de Lille). Ces ensembles sont avant tout des espaces de vie cohérent autour du sport et de la culture (on peut, ici, regretter que pour des raisons politiques, la grande salle de concert de la CUB ne soit pas intégrée à la même structure comme à Lille). On pourrait ainsi imaginer des commerces et des services dédiés autour de la thématique du bien-être. Le grand stade pourrait proposer toute la semaine un lieu de détente, d’activités sportives, avec des points d’alimentation saine (type resto bio), et d’activités culturelles : un vrai lieu de vie et de loisirs pour tous. Ce qui suppose un cahier des charges très strict pour les exploitants privés.

Sa conception doit aussi tenir compte de l’environnement et du développement durable en faisant de cet ensemble un modèle de technologie verte (autosuffisance énergétique et en eau…).

Son mode de financement doit également être optimisé avec, sans doute, à privilégier un Partenariats Public-Privé (PPP), dispositif moderne et très intéressant pour les collectivités locales qui souhaitent se lancer sur des grands projets (Voir l’article sur les PPP). Car il est bien évident qu’un grand stade à Bordeaux concerne tout le monde : la ville de Bordeaux, la CUB, le Conseil Général (Ce lieu drainera les populations des quatre  coins de la Gironde) et le Conseil Régional (puisque Les Girondins sont le seul club de foot professionnel de l’élite en Aquitaine).

Enfin, il restera la question de l’avenir du stade Chaban Delmas, son classement architectural  limitant les possibilités d’exploitation. Néanmoins, il est peut être possible de s’inspirer de Highbury, l’ancien stade historique de Arsenal (club de Londres), qui, bien que classé lui aussi, a été reconverti en logements, en respectant la structure extérieure du stade (découvrir cet exemple) et par là-même, une grande partie de son âme…

Adrien Debever

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Sur ce sujet, je vous invite à lire l’intervention de Fabien Robert lors du Conseil de la CUB du 2 octobre dernier.