Quand Bayrou renaît, le Modem ressuscite

Le Modem départemental s’est réuni hier soir en conseil à Cenon pour préparer les prochaines échéances électorales.

Les élus et militants du Modem sont visiblement impatients d’en découdre avec leurs rivaux pour les prochaines élections. Heureux lors des régionales mais sevrés dans les cantonales, un peu déstabilisés par les mauvais sondages d’avant l’été, ils commencent à redresser la tête au moment même où leur héros François Bayrou remontre la sienne et refait entendre sa voix.

Quand Bayrou va, le Modem va et inversement. L’université d’été de la presqu’île de Giens (Var) a marqué le retour du Béarnais dans le débat, au moment où sort son livre « 2012 État d’urgence » (Plon), véritable vade-mecum des « vrais centristes » (dixit eux-mêmes) pour la prochaine campagne.

Hier dans une brasserie de Cenon, tout l’état-major du Modem ou presque, ruraux et urbains, s’était réuni avant le conseil départemental à Cenon, chez le conseiller municipal local Mustapha Yildiz. Joan Taris, le président girondin, en a profité pour rappeler les grands principes qui vont gouverner le parti orange, en particulier la nécessité de produire une démocratie « irréprochable », pour reprendre le mot de Véronique Fayet, l’élue bordelaise, qui ne cache pas sa colère : « J’ai honte d’apprendre que certains pays d’Afrique ont payé des campagnes électorales de partis français. Il ne faut pas s’étonner s’il y a une désaffection de la vie politique alors qu’on se dévoue tous les jours pour l’intérêt général ».

Le Modem reste évidemment très critique sur la bipolarisation de la politique française mais ne tire pas de plans sur la comète pour l’après présidentielle, où il compte malgré tout occuper une position… centrale : « Nous sommes libres », répète Véronique Fayet, élue à la CUB dans un groupe commun avec l’UMP.

L’heure du choix n’est pas arrivée : « Avec la crise et toutes ces affaires qui éclatent, on ne sait pas ce qui va se passer dans les mois à venir », concluent Joan Taris et ses amis.

 

Source : Sud Ouest du 23/09/2011

Par Hervé Mathurin

« Le Modem veut son printemps »

Jeunes et moins jeunes vont débattre de sujets divers deux jours durant.

Depuis le bon résultat de la liste Force Aquitaine aux élections régionales, on n’a pas beaucoup parlé du Modem. L’alliance partielle avec l’UMP lors des dernières élections cantonales n’a pas permis aux troupes de François Bayrou d’améliorer leurs positions en Gironde. Avec le recul, on peut même parler d’erreur tactique. Mais le Modem avait-il vraiment le choix ?

L’heure est donc à repartir sur de nouvelles bases et le « printemps des démocrates » organisé aujourd’hui et demain à Carcans-Maubuisson donne l’occasion « d’ouvrir portes et fenêtres » pour reprendre l’expression du président départemental Joan Taris.

Sujets de société, aujourd’hui

Ce symposium politique se déroule en deux temps. Aujourd’hui, place au débat sur les sujets de société comme la dépendance, avec la participation de Véronique Fayet, chargée du dossier dans le « shadow cabinet » de François Bayrou. Les PME, l’urbanisme et la formation seront également objet de conférences avec divers intervenants parmi lesquels l’ancien talent des cités Mustafa Yildiz, qui vient de prendre sa carte au Mouvement démocrate. Ce soir, place à la présidentielle avec les deux députés, Jean Lassalle et Abdoulatifou Aly, François Bayrou étant excusé.

Demain sera le tour des jeunes en présence du président national des jeunes démocrates François-Xavier Pénicaud et de son premier vice-président, le Girondin Adrien Debever, à l’origine de la tenue de ce colloque à Carcans-Maubuisson. Les « secrets de campagne » de Jean Lassalle seront notamment explorés. Avec une question toute bête à jeter dans le débat : les accents parfois populistes du Béarnais, notamment dans son rapport aux élites et à la ruralité, n’ont-ils pas contribué à son bon score aux régionales en devançant la vague des cantonales ?

Quoi qu’il en soit, malgré des sondages qui font actuellement plafonner François Bayrou à 5 % des intentions de vote, le Modem se croit encore capable de brouiller les cartes. Il est vrai que, contrairement aux radicaux et au Nouveau Centre, il s’est toujours démarqué de Nicolas Sarkozy.

 

Source : Sud Ouest du 14/05/11

Sud Ouest du 12 mars 2011

En matière de désintéressement des jeunes pour la politique, je considère que toutes les initiatives qui combattent ce phénomène sont bonnes à prendre. Et l’utilisation de moyens de communications modernes et jeunes ne me semble pas la plus mauvaise des idées !…

Par contre sur la question des raisons de l’abstention et du désintérêt pour ces campagnes cantonales, je trouve que le pouvoir médiatique devrait lui aussi faire son autocritique et moderniser un peu son traitement de la démocratie locale !…

Sud Ouest du 30 octobre 2010

Le MoDem s’est recentré, cela n’est pas un acte d’exclusion comme on peut l’interpréter mais bien au contraire une volonté de partage et de rassemblement autour de fondamentaux républicains.

« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » tel peut être le premier constat de notre traversée du désert qui, à l’approche de 2012, va toucher à sa fin…

« Le match n’est pas fini »

Nouveau président girondin des jeunes MoDem, Adrien Debever est à la fois lucide et combatif.

Comment conserver l’enthousiasme militant quand tout bat de l’aile autour de vous ? C’est la question qui se pose aux jeunes démocrates, même si le Modem se porte mieux en Aquitaine qu’ailleurs. Avec une franchise et une lucidité assez rare dans le milieu politique, Adrien Debever, 31 ans, successeur d’Aymeric Bersihand à la présidence des jeunes du parti centriste girondin, reconnaît que l’objectif de son parti (faire exploser la bipolarisation de la vie politique française) s’est soldé par un échec. Lui qui n’a jamais été membre de l’UDF et a adhéré au Modem entre les deux tours de la présidentielle « parce que je n’avais jamais trouvé chaussure à mon pied », reconnaît que son parti « flotte entre les deux grandes composantes de la politique, comme cela a toujours été ».

Magali Fronzes, 28 ans, secrétaire adjointe des jeunes, elle aussi engagée sur la liste Force Aquitaine des régionales, estime avec lui « qu’il faudra du temps pour proposer une autre alternative que la gauche et la droite ».

Pour autant, tous deux considèrent que « le match n’est pas fini ». Les cantonales leur donnent une occasion de militer à nouveau : « L’absentéisme massif, notamment chez les jeunes, c’est terrible, et nous devons nous efforcer de le combattre avant tout, même avec nos homologues de l’UMP et du PS s’ils souhaitent s’associer à notre lutte », dit Adrien Debever.

Mais c’est d’abord leur spécificité que les Jeunes démocrates veulent mettre en avant. Ils entendent « tourner la page de la société de l’argent, du règne du court terme et des inégalités croissantes », valeurs qu’ils partagent avec la gauche au moment où François Bayrou aurait des velléités de se rapprocher de la majorité actuelle. Pas facile de séduire dans ces conditions une jeunesse déboussolée par le chômage : « Mais nous leur proposons une structure d’accueil pour pouvoir en débattre. »

Cible privilégiée : les jeunes ruraux après des élections régionales qui ont révélé un électorat conséquent.

Par : Hervé Mathurin

Source : Sud Ouest du 04/06/2010

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« Un Lassalle volontaire au ton apaisé »

meeting-saint-medardHier soir à Saint-Médard-en-Jalles, devant une salle remplie de près de 200 sympathisants centristes, Jean Lassalle a répété son engagement pour une politique qui peut « soulever les montagnes » selon les mots de son colistier Jacques Mangon.

Le candidat Modem a déroulé son programme, sans grand effet oratoire, face à un auditoire attentif. Le Béarnais a préféré parler sur un ton apaisé du « refus de se soumettre à toutes les technocraties ».

À propos de la LGV, il a manifesté son soutien à cette infrastructure mais sans aller à l’encontre des habitants : « On ne peut pas décider des projets sans les consulter. » Il n’a pas eu peur d’aller à l’encontre de certaines idées considérées comme reçues, à l’exemple de l’opposition généralisée contre les infrastructures routières.

Pas question de renoncer à construire encore des routes comme la RN 21 ou celle qui doit relier Pau à Oloron, et « la région doit y contribuer », a-t-il assuré avant de se lancer dans sa formule préférée : « Je suis un leader, Alain Rousset est un suiveur. » Pour conclure, il a proposé son « projet pour l’avenir, capable de mobiliser la jeunesse aquitaine pour les 20 prochaines années », avec l’exposition universelle et les jeux olympiques d’hiver dans les Pyrénées, déclenchant ainsi quelques applaudissements.

Auteur : J.-P. D.

Source Sud Ouest du 16/02/10

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