Les jeunes du Modem tiendront leur forum démocrate dimanche

L’UDI de Jean-Louis Borloo ne fait pas peur aux Jeunes Démocrates girondins qui voient le mouvement créé par l’ancien ministre de l’écologie comme un allié évident et avec lequel ils comptent bien soutenir Alain Juppé aux municipales de 2017. Malgré une conjoncture post-présidentielle qui ne leur est pas forcément favorable, c’est en ordre de bataille pour les élections futures et avec l’ambition d’un centre dynamique et rassemblé qu’ils lancent leur forum démocrate de Gironde ce week-end à Lacanau, avec de nombreux élus et la perspective de débats animés dans une ambiance souhaitée conviviale et ouverte.

Non le Modem n’est pas mort. Mieux, il veut mobiliser et rassembler. Tel est le mot d’ordre que les Jeunes Démocrates espèrent transmettre dimanche prochain 28 octobre lors de leur forum à Lacanau. Après le succès du printemps des démocrates, en 2011, qui devait mobiliser les esprits en vue des présidentielles, ceux que l’on nomme les JDems souhaitaient renouveler l’expérience d’un événement voulu convivial et de grande ampleur pour confirmer l’ancrage local d’une formation qui, si elle a assez largement souffert des dernières élections, revendique encore 1500 adhérents et 150 jeunes en Gironde. Plusieurs pointures et cadres du parti sont d’ores et déjà annoncées afin d’assurer l’animation toute la journée, parmi lesquels Fabien Robert, Alain Cazabonne ou encore Joan Taris pour la région, mais aussi Christine Espert, secrétaire générale adjointe du Modem.

L’accueil se fera dès 10H au Cantabria Baccardi, à Lacanau Océan, avant d’entrer dans le vif de la journée qui s’articulera autour de deux temps forts. Un « politico-tweets » le matin, débat d’actualité en lien avec le reste de la France via twitter dont les commentaires seront suivis en direct. Il sera notamment question de chômage, d’emploi et de délocalisations, thèmes chers au Modem, mais aussi de fiscalité ou encore de politique étrangère.

L’UDI ne fait pas peur au Modem

La conférence de l’après-midi sur « demain, quel centre pour quels territoires, quelle France et quelle Europe » fera directement écho à l’actualité politique et au lancement de l’UDI de Jean-Louis Borloo. Un mouvement qui se veut lui aussi fédérateur mais dont la concurrence n’effraie nullement Adrien Debever, président des JDem de Gironde « le Parti Radical et le Modem sont déjà rassemblés ici, dans le département, au sein de l’association que nous avons créé à la fin de l’été, « Gironde au Centre ». Il est certain que nous soutiendrons conjointement, et ce dès le premier tour des municipales, Alain Juppé dont nous partageons le bilan et les projets ». Pour ce qui est du national, Adrien Debever rappelle que François Bayrou en a appelé, lors des journées d’été du Modem, à « une primaire du centre en 2017 pour sortir de la bipolarisation politique qui sclérose le pays et empêche toute réforme ».

Quant à savoir qui serait le candidat commun d’un centre rassemblé, nul ne peut encore le dire, mais le président des JDems affirme que « François Bayrou pourrait tout à fait ne pas se représenter. Après une cure de silence et d’autocritiques, il est sorti du « tout présidentiel » et se concentre actuellement sur les municipales, les européennes, et la gestion d’un parti affaibli financièrement ».

Source : Aqui.fr

Sud Ouest : »Bordeaux : la présidentielle vue par les juniors « 

Bordeaux école de management organisait hier soir un débat entre jeunes politiques de différents partis.

A68 jours du premier tour de la présidentielle, l’association des élèves de Bordeaux école de management a eu l’idée d’inviter les représentants des principaux mouvements politiques de jeunes pour un débat dans le grand amphithéâtre. Il y avait là Benjamin Lancar, président des jeunes populaires (UMP), le plus connu parce que souvent invité des médias ; Rama Sall, du mouvement des jeunes socialistes, même prénom et même couleur de peau que l’ex-ministre mais tout aussi percutante sur certains sujets ; Wandrille Jumeaux, le représentant des écologistes, quelque chose de Besancenot dans l’allure et le verbe mais en plus vert ; le Bordelais Adrien Debever (Modem), local de l’étape et le plus vieux du plateau avec ses 33 ans ; Maxime Verner, non inscrit mais, supériorité manifeste, seul du lot à être candidat à la présidentielle et en quête de parrainages (il en est à 350) ; enfin Julien Rochedy (Front National), bien décidé à jouer le « bad boy » de la soirée, curieusement placé un peu à l’écart des autres fauteuils, juste devant un panneau haute tension, par une intention sans doute involontaire des organisateurs, quoique plaisante. Il manquait seulement un jeune du Front de gauche, peut-être par un souci d’équilibre, puisqu’au tandem PS-Vert répondait celui de l’UMP et du FN avec au milieu le Modem et le non inscrit. Une absence malgré tout préjudiciable à la cohérence du débat.

Argumentaire clé en mains

De fait, le trublion de service fut le FN Julien Rochedy, très acide envers Benjamin Lancar alors que Rama Sall et Wandrille Jumeaux étaient manifestement en phase pour lui donner la réplique. Debever, en déjà vieux sage, tenta bien d’apporter le calme et la sérénité du centriste dans un débat parfois passionné, au risque de devenir un peu décalé dans l’atmosphère. Car le jeune public d’étudiants commerciaux, certes moins vindicatif que celui d’un amphi de socio, était quand même venu pour voir un peu de sang.

Force est de constater qu’il y en eut peu. Le débat commença sur les finances et les intervenants rivalisèrent d’analyses, montrant qu’ils connaissaient parfaitement leurs dossiers, ou plutôt leur argumentaire fourni clé en mains. En les écoutant, on pensait à ces matchs de juniors dans certains sports : même jeu, mêmes règles, mêmes maillots que les grands mais un manque de volume physique et de technique pour faire aboutir les intentions. Pas si simple de débattre en public de sujets aussi complexes que la mondialisation, le désendettement, la croissance, le chômage etc. Il faut plus que des heures de cours et de formation au sein des partis pour rendre le discours parfaitement intelligible.

Quelques bonnes formules tout de même comme celle d’Adrien Debever répondant à Julien Rochedy sur la régulation de l’économie : « On régule ? On recule plutôt. » Ou quand Wandrille Jumeaux répliqua sèchement à Benjamin Lancar qui venait de vanter la politique des heures supplémentaires : « Et tu leur dis quoi à ceux qui sont au chômage à cause de tes heures sup défiscalisées ? »

« Xénoméfiance »

Le seul moment où les débatteurs donnèrent vraiment l’impression d’être jeunes, ce fut quand l’immigration vint sur le tapis. Le représentant du FN joua parfaitement son rôle de provocateur façon Le Pen en qualifiant l’écologiste de « Robin des bois » et en parlant de « fermer et ouvrir les fenêtres » de l’immigration en fonction des besoins de la France. La militante du MJS lui cria son indignation et se fit applaudir. Le candidat non inscrit parla joliment de « xénoméfiance ». L’homme de l’UMP se laissa traiter de laxiste par celui du FN, citant les « 200 000 personnes qui arrivent chaque année en France et que nous n’avons plus les moyens de recevoir ». Osé devant un public où les étudiants étrangers étaient en nombre conséquent.

Mais en école de commerce (surtout pour les concours préalables), on apprend à conserver une certaine retenue et tout compte fait, la soirée se déroula dans un climat de bon aloi.

Source : Sud Ouest du 15/02/2012

Le JDD du 11/12/11 – Sondage : l’effet Bayrou

Le patron du Modem récolte 13% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, selon un sondage LH2 pour Yahoo! réalisé après l’officialisation de sa candidature. François Bayrou talonne désormais Marine Le Pen, alors que François Hollande reste favori pour briguer l’Elysée.

Le « troisième homme » de 2007 pourrait-il être celui de 2012? Dans un sondage LH2 pour Yahoo! publié dimanche, François Bayrou est en forte progression dans les intentions de vote. Le patron du Modem gagne six points et franchi pour la première fois la barre symbolique des 10%, pour être crédité de 13% des voix au premier tour de l’élection présidentielle.

Cette hausse est la conséquence d’un temps fort médiatique dans sa campagne, relève l’institut LH2, qui a réalisé cette enquête les 9 et 10 décembre. Une campagne marquée par l’officialisation mercredi de sa candidature, d’une participation jeudi à l’émission Des paroles et des actes sur France 2 et d’un premier meeting à Pau samedi.

Déjà il y a cinq jours, un sondage BVA pour Le Parisien mesurait une progression de François Bayrou, le créditant de 9% des voix, soit trois points de plus par rapport à la précédente enquête. Surtout, le sondage LH2 publié dimanche révèle que le centriste menace directement Marine Le Pen. En baisse de 1,5 point par rapport au précédent sondage LH2 (18-19 novembre), la présidente du Front national bénéficie désormais de 13,5% des intentions de vote.

« L’Histoire est en marche! »

Dans le camp centriste, ce rebond sondagier suscite l’optimisme pour 2012. Certains parient sur un meilleur résultat que pour la dernière présidentielle, où la candidature Bayrou s’était envolée dans les sondages à partir de février 2007 seulement. Sur Twitter, l’ancien ministre du Budget, Alain Lambert, qui a rallié le patron du Modem, explique que François Bayrou « fera plus que les 18,57% de 2007 car il est prêt ».

L’ancien sénateur précise même qu’il « sera à plus de 20% au 15 février quand tout bascule dans la tête des Français ». Même enthousiasme pour le vice-président national des Jeunes démocrates, Adrien Debever : « Sondage à 2 chiffres avant Noël…l’Histoire est en marche! », écrit ce dernier.

Reste que François Hollande et Nicolas Sarkozy sont toujours loin devant dans les intentions de vote et assurent leur qualification pour le second tour. Selon le sondage LH2, le candidat socialiste recueillerait 31,5% des voix si le premier tour avait lieu dès à présent, gagnant ainsi 1,5 point. Le président sortant, lui, recule de trois points, désormais à 26%. Au second tour, l’écart entre les deux hommes se réduit quelque peu. Mais François Hollande reste le favori, avec 57% des voix et un point de moins.

De leurs côtés, les candidatures Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly sont en baisse, et recueillent respectivement 6,5% (-0,5 point) et 4,5% des voix (-1,5). L’ensemble des autres candidatures ne dépassent pas les 1% d’intentions de votes.

Source : Le JDD du 11/12/11

Sud Ouest du 12/11/11 : « Ces jeunes qui s’ engagent »

Parmi les idées courantes, il en est une qui a la peau dure : les jeunes ne s’intéressent pas à la politique. C’est évidemment faux et le mouvement des « Indignés » est là pour le rappeler. Il est vrai cependant qu’ils répugnent à entrer dans des mouvements organisés alors que ceux-ci tiennent une position non négligeable. D’où l’idée de donner la parole à cinq présidents de mouvements de jeunes avant la présidentielle.

« D’abord la réflexion » : Adrien Debever (jeunes démocrates).

.

Lire l’article de Sud Ouest

Sur la ligne de départ pour 2012, le MoDem s’échauffe

Pas encore officiellement candidat, mais déjà certain de l’être. François Bayrou se prononcera début décembre, laisse-t-il entendre. En attendant, voici donc l’amorce d’une campagne, avec à l’agenda deux déplacements par semaine, dont le cadre est le suivant: à chaque déplacement, son thème (autant que possible, lié à l’un des trois piliers du projet de François Bayrou: produire, instruire et construire la démocratie), ses visites et son dialogue direct. Jeudi dernier, le Cantal, sur le thème «instruire». Ce lundi, direction la Loire et Saint-Étienne pour parler de sport.

Côté militants, on regarde aussi vers 2012, et plus loin encore. «Le MoDem n’existera l’année prochaine que si François Bayrou gagne la présidentielle. Sinon, c’est mort.» Les propos de Christophe Azanza, responsable du MoDem du Gers, sonnent presque comme un ultimatum. Si tous les militants du Mouvement démocrate qui ont répondu à Mediapart ne le formulent pas ainsi, tous, en revanche, s’accordent à dire que l’année à venir est décisive. Comment le MoDem aborde-t-il les prochaines échéances électorales? Avec quelles forces? Quelles faiblesses? Revue de détail, état des troupes, après un tour de France des mouvements départementaux.

Continuer la lecture de Sur la ligne de départ pour 2012, le MoDem s’échauffe