Des voeux très révélateurs…

Hier, le Président du Conseil Général, Philippe Madrelle, a présenté ses vœux aux personnels de l’institution départementale dans le nouveau et grand hall de l’immeuble Gironde à Mériadec (dont l’architecture se veut moderne mais possède une acoustique de bien médiocre qualité).

Ce fut un discours au débit très rapide qui développa trois thèmes principaux : l’auto-promotion et le satisfécit de la majorité départementale avec, en particulier, la fierté réaffirmée d’être le deuxième employeur d’Aquitaine, puis ce fut l’attaque en règle de toutes les actions ou les intentions du gouvernement, et enfin, le constat de la crise qui touche notre pays, l’Europe et le monde avec les conséquences à redouter dans un proche avenir.

Bref, un bel exercice de propagande, tout en critiques négatives. Ce qui donna à la phrase de clôture concernant les vœux de bonheur et réussite, un caractère pour le moins incongru…

Au-delà de ce discours, c’est surtout l’illustration de la ligne politique de ceux qui dirigent aujourd’hui le PS : une opposition systématique, une absence totale de volonté de faire front commun face à la crise, un discours jamais positif, ni susceptible de redonner confiance (la confiance est pourtant un élément important de la relance).

Plus criant encore : c’est l’absence de projet alternatif, les seules propositions avancées étant  toujours les vielles recettes, comme celles de l’emploi public. Or, face à la dette publique actuelle et future, comment peut-on encore penser que recruter à tour de bras les français dans la fonction publique, est, en soi, un programme pragmatique et économiquement viable ?!…

Adrien DEBEVER

L’implosion du PS ?

C’est un bien triste spectacle que nous a offert le Parti Socialiste lors du renouvellement de sa direction nationale. C’est un parti plus que jamais sclérosé et incapable de se renouveler avec des pratiques d’un autre âge. En effet, que penser de ce vote qui se voulait un modèle de démocratie et qui, à l’arrivée, est une succession de tricheries où les fédérations départementales rivalisent en techniques de magouilles (à noter la belle performance de la fédération girondine !).

Derrière ce constat pathétique, il se dégage une réalité : le PS n’est plus capable de jouer son rôle de parti d’opposition, et de proposer un projet alternatif au pouvoir en place. Ce parti est profondément coupé en deux sur la base de conflits de personnes fratricides et sans doute irréversibles. Mais, plus grave encore, c’est la ligne politique qui n’existe plus, les socialistes sont aujourd’hui composés de courants si éloignés idéologiquement qu’un projet de société commun et cohérent est impossible.

Plus que jamais le Modem représente la solution à cette absence de propositions et de contre pouvoir. Sa modernité et son projet de société doivent maintenant prendre de l’ampleur et fédérer autour de lui toutes les personnes qui prônent un capitalisme social (cela concerne autant les héritiers du gaullisme que certains partisans de Ségolène Royal).

Il ne faut pas avoir peur du changement, car c’est dans la nouveauté que l’on trouvera l’énergie nécessaire pour surmonter nos difficultés actuelles…

Adrien DEBEVER