Archaïsme politique !

Le mois dernier, le Conseil Général (CG) de la Gironde a voté son Budget Supplémentaire (BS). Celui-ci a confirmé les choix politiques décidés par la majorité socialiste de Philippe Madrelle lors du vote du Budget Primitif (BP) en mars dernier.

Les deux mesures politiques les plus importantes de cet exercice 2010 pour les girondins sont :.

  • La hausse des taux de fiscalité pour les ménages de +3% (les Conseils Généraux, avec la réforme de la Taxe Professionnelle, ne votent cette année que les taux des 3 taxes ménages : Taxe d’habitation, Taxe sur le foncier bâti et Taxe sur le foncier non bâti).

  • L’instauration d’un moratoire sur les investissements du Conseil Général en 2010. Cela constitue un réel coup de frein pour l’économie girondine et le monde associatif.

Dans le même temps, les chiffres font, eux, ressortir les enseignements suivants sur la santé financière du CG 33 :

  • Un endettement au 31/12/2009 de 378 M€ soit 4,3 ans de capacité de désendettement (si on consacre toute l’épargne brute à cette tache). Dans le contexte de l’année 2009, pic de la crise internationale, ce ratio est très satisfaisant (il y a vigilance vers 10-12 ans et danger vers 15 ans).

  • La fin de la baisse vertigineuse des droits de mutation (l’une des principales ressources pour un Conseil Général). Le BS du mois dernier l’a confirmé avec + 28 M€ prévus en 2010 par rapport à 2009.

  • Une hausse comme tous les ans des dépenses de fonctionnement et en particulier celles à caractère général (hors personnel) qui augmentent entre 2009 et les prévisions 2010 de +7,7 % soit +7,3 M€. Cela confirme l’absence d’un réel plan d’économie efficace des coûts au sein du CG. Mesure pourtant essentielle en période de crise surtout quand tous les girondins sont obligés de faire des efforts.

Alors comment expliquer les choix politiques de la majorité socialiste ?

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Face à la crise, devoir d’exemplarité du Conseil Général ?

En décembre dernier, l’Assemblée plénière du Conseil Général de la Gironde a voté le budget 2009, appelé BP (Budget Primitif).

Les grandes tendances de ce Budget 2009 consistent en une quasi stagnation des recettes de fonctionnement (+0.8% par rapport au BP de 2008) et une augmentation des dépenses de fonctionnement (+5% par rapport au BP 2008). Cela entraîne un effet « ciseaux » qui a pour effet une forte dégradation de l’épargne brute (-46.5% par rapport au BP 2008).

La conséquence majeure est un net ralentissement des investissements (-5% par rapport au BP 2008).

La majorité PS a donc opté pour une politique d’attente et de frilosité, au lieu de participer activement à la relance économique dont a pourtant cruellement besoin notre département.

Certes, la crise entraîne la baisse de certaines recettes, en particulier les droits de mutation (taxes perçues lors des ventes immobilières), mais il est malgré tout possible de dégager des moyens pour soutenir l’effort d’investissement, en réduisant par exemple d’autres dépenses de fonctionnement non indispensables.

Or, on constate non seulement une absence de volonté de réaliser des économies sur les coûts de fonctionnement non salariaux dans le budget 2009, mais ce budget fait même apparaître des augmentations qui laissent perplexe…

Ainsi, à titre d’exemples : le poste « fournitures de petit équipement » augmente de 58% par rapport au BP 2008, le poste « autres matières et fournitures » augmente de 40% par rapport au BP 2008, le poste « autres honoraires, conseils » augmente de… 70% , par rapport au BP 2008 (soit + 3,5 M€ à lui tout seul !) ou bien encore le poste « catalogues, imprimés et publications » qui augmente de 8% part rapport au BP 2008 !…

Dans une période de crise, une collectivité territoriale comme le Conseil Général ne doit-elle pas faire preuve d’exemplarité et jouer un rôle moteur dans le soutien à l’économie locale et à la relance de l’activité de notre département ?

La majorité actuellement en charge de la gestion locale, est toujours très prompte au dénigrement; elle ferait bien de commencer par balayer devant sa porte…

Adrien DEBEVER