7 bonnes raisons d’aller voter à la primaire

urneDimanche aura lieu le premier tour de la primaire de la droite et du centre puis dans une semaine le second tour.

Cette échéance peut paraitre à première vue comme un enjeu interne très partisan mais il n’en est rien. Au contraire, c’est sans doute la mutation la plus importante de la Vème République depuis le passage au quinquennat. Cette évolution des pratiques politiques peut-être sujette à débat mais c’est une réalité dont il faut tenir compte en tant que citoyen.

Cette primaire est donc une première sélection du futur Président de la République. Mais ce phénomène est renforcé cette fois- ci par la probable présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle et la très improbable présence du Président sortant à ce même second tour. Le vainqueur de la primaire de la droite et du centre a donc raisonnablement de forte chance d’être le prochain Président de la République. Tout citoyen qui souhaite avoir une influence maximum sur ce choix ne peut faire l’impasse sur les votes des 20 et 27 novembre. Voilà une 1ère raison d’aller voter à la primaire !

Les sondages semblent indiquer que tout est joué, Alain Juppé va gagner haut la main la primaire. Cette idée laisse penser qu’il n’est pas utile de se déplacer car la défaite de Nicolas Sarkozy est ainsi déjà acquise. En réalité cette idée est la meilleure chance de ce dernier. Les sondages sont trompeurs et leurs marges d’erreurs parfois énormes (la récente élection américaine l’illustre bien). En réalité, Alain Juppé ne gagnera que s’il fait le plein de la participation des modérés, des centristes et des électeurs de gauche déçus. L’électorat de Nicolas Sarkozy sera, lui, très motivé et mobilisé. Voilà une 2ème raison d’aller voter à la primaire !

Les sociétés occidentales, face aux multiples crises qu’elles traversent et face aux effets d’une mondialisation non maîtrisée, sont en train de glisser vers le populisme, le nationalisme et le repli sur soi. C’est un constat que l’on peut faire dans de nombreux pays dont le dernier en date, les Etats-Unis, avec l’élection de Donald Trump. C’est un phénomène très inquiétant qui n’est pas sans rappeler les prémices d’une période bien sombre du siècle dernier. La France n’y échappe pas avec les extrêmes et en particulier la montée irrésistible de Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy utilise aussi les mêmes ressorts populistes tant dans son agressivité que dans les thématiques qu’il défend. Il serait donc terrible d’avoir comme seul choix au second tour de la présidentielle : Nicolas Sarkozy / Marine Le Pen ! Le plus sûr moyen d’éviter ce scénario est de faire battre Nicolas Sarkozy dès la primaire. Voilà une 3ème raison d’aller voter à la primaire !

Une élection présidentielle est souvent l’occasion de candidatures surprises, de révélations et de modes médiatiques. Mais face au péril du populisme et à la situation de la France après le quinquennat de François Hollande, le temps du vote aventureux est révolu. Il faut donc se méfier de la tentation Macron, mirage au milieu du désert politique français. Une fois passées la sympathie et la fraicheur qu’il dégage, sommes-nous vraiment prêts à confier la destinée du pays à un jeune homme de 38 ans à la faible et peu concluante expérience à la tête de l’économie française ? Par ailleurs, son profil n’est pas si révolutionnaire que cela, issu du moule classique de l’ENA puis banquier de la haute finance dont on peut se poser la question de son indépendance vis-à-vis de ces milieux d’affaires. Enfin sa conception de la loyauté et de la droiture laisse perplexe au regard de sa trahison envers François Hollande. A minima, cela pousse à le laisser faire ses preuves à d’autres niveaux avant de lui confier les plus hautes fonctions de la nation. Nous avons besoin, après 5 ans d’amateurisme, d’un Président d’expérience et de sérieux comme Alain Juppé. Voilà une 4ème raison d’aller voter à la primaire !

Il y a un vrai choix de gouvernance à faire pour le prochain quinquennat. Soit on continue à choisir un Président leader d’un camp (droite ou gauche) qui immanquablement finit plus ou moins volontairement à diviser les Français et à bloquer ainsi toute réforme d’ampleur, soit on fait enfin le choix d’un Président capable de rassembler largement et de dépasser les clivages archaïques. Alain Juppé est à ce jour celui qui donne le plus de garanties et de capacités pour répondre à cet enjeu. Le ralliement de François Bayrou doit ainsi être vu comme une preuve de cette capacité et ce n’est qu’un début… Voilà une 5ème raison d’aller voter à la primaire !

Occuper la plus haute fonction de l’Etat demande des qualités hors norme, on a vu le résultat du concept de « président normal ». Il faut aussi de l’expérience et si possible réussie fut-elle locale. C’est encore le meilleur moyen d’inspirer confiance et d’offrir des garanties de succès pour demain. Beaucoup de candidats sont très prompts à maîtriser le verbe mais combien peuvent vraiment se prévaloir d’un vrai bilan positif ? Alain Juppé, lui, en 20 ans a transformé Bordeaux, une grande ville française endormie, en une des villes les plus dynamiques et les plus attractives de France et cela sur bien des aspects (tourisme, cadre de vie, économie…). Voilà une 6ème raison d’aller voter à la primaire !  

Les échecs à réformer la France, comme l’Allemagne par exemple a su le faire, s’expliquent en partie par le souci de nos derniers Présidents à se faire réélire. Cette préoccupation vous amène à faire ce que votre clientèle électorale vous réclame plutôt que de poursuivre une vision à long terme dans l’intérêt général de la nation. La candidature d’Alain Juppé, dont l’âge impose un seul mandat, permet enfin d’espérer une profonde réforme de l’Etat et sa modernisation. Son expérience le pousse à agir vite et avec détermination, sur la base d’une feuille de route validée par la présidentielle. Voilà une 7ème raison d’aller voter à la primaire !

Ces 7 raisons ne sont pas exhaustives et elles poussent à faire le choix d’Alain Juppé. Un Président de transition qui fera un mandat pour agir et répondre à l’urgence du redressement la France. Viendra après, le temps de penser un nouveau modèle de société porté par une nouvelle génération…

Si vous partagez, ne serait-ce qu’une seule de ces raisons d’aller voter à la primaire alors n’hésitez pas, ne laissez pas les autres choisir pour vous, soyez acteur de notre destinée collective.

  • Motivez-vous, même sous la pluie, deux dimanches de suite pour aller voter (attention les procurations ne sont pas possibles).
  • Cherchez votre bureau de vote en fonction de votre habitation sur : primaire2016.org/ou-voter/
  • Signez la phrase « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France » dont le flou n’engage à pas grand-chose en dehors des grands principes républicains et à ne pas soutenir le Président sortant.
  • Payez 2 euros pour les frais d’organisation (prévoir l’appoint en monnaie)

Tout le monde peut voter, il faut juste une pièce d’identité, pas besoin d’être adhérent à un parti politique.

Les 20 et 27 novembre votez et faites voter pour la France !

Législatives dans le Médoc

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Je suis très honoré d’avoir été choisi par le MoDem, avec le soutien de mon Maire, Laurent Peyrondet, pour les élections législatives dans la 5ème circonscription de la Gironde.

Cette démarche devra s’inscrire dans un large rassemblement afin d’offrir au Médoc le renouveau qu’il mérite.

Mais avant d’aborder ces législatives, la priorité est de faire gagner Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre des 20 et 27 novembre. Le grand rassemblement réformateur est en marche !

Retrouvez l’article de Sud Ouest du 5 octobre

Retrouvez l’article d’Aqui.fr du 5 octobre

Le Moyen-Orient est en feu…la diplomatie française est grillée !

Depuis plusieurs semaines, le Moyen-Orient est en feu, cette région du monde vit des heures historiques avec un soulèvement des peuples arabes sans précédent.

Les régimes corrompus et sclérosés de nombreux pays arabes sont ainsi en train de tomber avec violence sous la pression populaire. C’est un souffle de liberté qui les porte mais surtout le poids de problèmes sociaux considérables sans espoir d’amélioration à court terme et générateurs d’inégalités toujours plus grandes et principalement au détriment d’une jeunesse numériquement majoritaire.

Comme dans toutes les révolutions, l’enthousiasme et l’espoir retrouvé sont vite entachés par la violence des affrontements, comme actuellement en Libye, et par les incertitudes de l’avenir et les risques de chaos pour ces pays.

Un facteur aggravant s’ajoute à ces risques : la situation hors norme de cette région du monde. Le Moyen-Orient est depuis toujours un lieu à part dans l’histoire de l’humanité et c’est, bien sûr, encore le cas aujourd’hui : cible des ambitions califales d’Al Qaida, principale source mondiale d’énergie fossile et creuset des trois grandes religions monothéistes.

Devant de tels événements et de tels enjeux où en sont la France et sa diplomatie ?

Elle est grillée, cuite, carbonisée !

Pourtant la diplomatie française fut longtemps une référence au Moyen-Orient, respectée par sa singularité et son efficacité, alors comment en est-on arrivé là ?

C’est le résultat de 4 années de politique étrangère menée par Nicolas Sarkozy. Des choix et des positions marqués par une vision à court terme du Moyen-Orient, principalement motivée par la conclusion de contrats commerciaux au bénéfice des multinationales (dirigées souvent par « les amis » du Président) et au détriment d’une réelle stratégie géopolitique pour le long terme.

La diplomatie sarkozienne souffre aussi probablement de carences dans la connaissance d’un monde arabe complexe et qui ne s’accommode pas de solutions simples et rapides.

Dimanche soir, nous avons donc assisté au dernier épisode de ce fiasco diplomatique qui a commencé dès 2007 et dont les principales étapes ont été les suivantes :

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Une Vème République crépusculaire !…

Cette semaine a donc vu l’installation d’un « nouveau » Gouvernement. C’est finalement un non-événement, tout était déjà dit et il n’y a pas eu de réel chamboulement.

Jamais un remaniement ne se fit attendre aussi longtemps : plus de 5 mois d’annonce, de bruits de couloir, de luttes internes et surtout de ralentissement voir de blocage du fonctionnement du Gouvernement. Mais sous Nicolas Sarkozy cela est-il encore un problème ? Le Gouvernement n’est-il pas davantage un outil de communication qu’un organe de gouvernance ?

Car, depuis 5 mois, c’est du spectacle pour journal people : qui entre ? Qui sort ? Qui a le plus d’influence ?  Bref, de la télé-réalité ou plutôt de la télé hors des réalités des vrais problèmes de notre pays (chômage, dette publique, désindustrialisation…)

Le show a donc fini par la démission de François Fillon et 12 heures de suspense plus tard, la nomination de….François Fillon !

Du nouveau Gouvernement, on peut néanmoins tirer quelques enseignements malgré l’apparente continuité.

Au niveau des personnes, le rapport entre Nicolas Sarkozy et François Fillon a sans doute évolué ces dernières semaines, cela reste ambigu mais il faudra observer s’il  en découle des évolutions dans la gouvernance d’ensemble.

On note, bien sûr, le retour d’Alain Juppé au Gouvernement. Probablement l’un des hommes d’Etat les plus brillants de sa génération et un gestionnaire de grande qualité (à Bordeaux, personne, de bonne foi, oserait dire le contraire). Mais sa stratégie personnelle laisse perplexe… Il est, en effet, assez curieux de le voir prendre des risques en entrant dans ce gouvernement dont les 18 mois à venir ne seront guère sereins et peuvent fragiliser sa position à l’approche des législatives de 2012. Par ailleurs, le ministère qui lui est confié n’est pas à la hauteur de son envie d’action : le budget de la Défense va devoir subir des coupes sombres et représente un domaine bien éloigné des sujets-clés des prochains mois (économie, budget, emploi…).

L’autre enseignement concerne le choix d’une radicalisation droitière du Président de la République. Cela n’a rien d’étonnant aux vues des thématiques développées depuis quelques temps. Ainsi, des personnalités de la droite « dure » font leur entrée dans le gouvernement,  tels que Frédéric Lefèvre et Thierry Mariani (à noter que le monde de l’entreprise – PME et industrie – auront comme interlocuteurs Eric Besson et Frédéric Lefèvre !)

Cette radicalisation se traduit, aussi, par la fin de la pseudo-ouverture faite aux mercenaires de gauche, et surtout, par le « débarquement » de vassaux centristes, éconduits comme des courtisans qui auraient lassé le Prince… Ces centristes tireront-ils les leçons de leur humiliation ?…

La semaine dernière, quelques jours avant ce remaniement, Nicolas Sarkozy était à Colombey pour rendre un hommage au Général de Gaulle (40ème anniversaire de sa mort). Jamais un leader de droite n’a été aussi grotesque dans sa revendication de filiation au gaullisme !

En effet, Nicolas Sarkozy est aux antipodes de la pensée politique du Général (mode de gouvernance, rapport au monde de l’argent, politique étrangère, relation avec les partis politiques…) et il pourrait bien être, aussi,  le fossoyeur de la Vème République ; en achèvant de saper les fondements de nos institutions, déjà bien malmenées par ses prédécesseurs.

L’instrumentalisation médiatique du Gouvernement en est l’illustration, tant on est loin du rôle constitutionnel que de Gaulle avait voulu pour le gouvernement, comme on est loin, aussi, de la répartition des tâches entre les deux têtes de l’exécutif sous la présidence gaullienne.

Le plus grave, sans doute, est de constater que le régime actuel s’est rendu incapable de réformer durablement notre pays, ne pouvant plus s’appuyer sur le consensus. Seul,  règne aujourd’hui un affrontement binaire entre deux camps, drogués du Pouvoir pendant que le lien avec les citoyens ne cesse de se distendre…

Jacques Chaban Delmas, lui aussi à l’honneur la semaine dernière (10ème anniversaire de sa mort), appelait de ses vœux une « nouvelle société ». En 2010, il semble que cela passe avant tout par une nouvelle République

Adrien Debever

Quand Alain Juppé se souvient qu’il n’est pas sarkozyste…

juppe-chiracTrès croustillant article dans Sud Ouest cette semaine où le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, également Président départemental de l’UMP Gironde, se lâche et ne mâche pas ses mots à l’égard de Nicolas Sarkozy et de sa réforme de la Taxe Professionnelle.

Morceaux choisis :

« Pour en revenir à la taxe professionnelle, cela ne va pas être simple. Là, il faut dire que le gouvernement cherche la provocation. »

« Le premier texte évoquait une compensation mais dégressive. Moins 5 % chaque année pendant vingt ans. Dès la deuxième année, la CUB perdait plusieurs millions. C’est tout de même se foutre du monde. Le président Sarkozy avait promis une compensation euro par euro mais il avait oublié de dire pendant un an.»

Bref, le moins que l’on puisse dire c’est que cette réforme ne fait pas l’unanimité et entraîne beaucoup d’inquiétudes au niveau des collectivités locales. Cela pose d’ailleurs la question de la pertinence d’une telle réforme et de son caractère prioritaire en pleine période de crise (il est bien sûr entendu que cela n’est pas une mesure miracle anti-crise comme elle nous le fut pourtant présentée au départ).

En tout cas, c’est aussi une occasion de vérifier que tout l’UMP n’est pas groupie du Président Sarkozy et de sa politique. Dominique de Villepin n’est donc pas le seul opposant potentiel, il reste encore quelques héritiers du gaullisme et de la droite sociale tels qu’Alain Juppé. Mais à part un coup de gueule ponctuel (et déjà à moitié renié, puisqu’il s’est excusé dans les heures suivantes), quelle est réellement leur capacité à peser sur les événements en étant à l’intérieur du système ?…

Adrien Debever
http://www.wikio.fr

Découvrez l’article de Sud Ouest du 7 octobre