Surf : Lacanau, le rêve olympique

La station balnéaire du Médoc a annoncé son souhait d’accueillir la compétition de surf si la candidature de Paris est retenue.

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Jeudi soir, en séance de conseil municipal, les élus de la ville de Lacanau ont adopté à l’unanimité une motion de soutien à la candidature de la commune comme ville hôte de l‘épreuve de surf aux Jeux Olympiques de 2024. La motion apporte aussi son soutien, évidemment, à Paris pour sa candidature à l’organisation des JO et au travail réalisé par la Fédération française de surf qui défend l’intégration du surf au programme olympique.

« Notre savoir -faire »

« Je ne pensais pas que notre démarche allait faire autant le buzz. Mon téléphone n’arrête plus de sonner » confie Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau. L’élu de poursuivre : « Sur un tel projet, nous allons tous travailler ensemble. Il y a un coup fantastique à jouer pour la ville. Notre identité surf est affirmée à travers Le Lacanau Pro. Avec les écoles de surf et les magasins, toute une économie s’est développée autour de la glisse. Nous avons un savoir-faire que personne ne peut nous contester. C’est le moment de se lancer. Nous n’en retirerons que des bénéfices ».

Adrien Debever, l’adjoint aux finances de la ville de Lacanau et Jérémy Boisson, en charge du développement économique, ont aussi rappelé la position géographique stratégique de la station balnéaire. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac est à proximité.

L’aéroport et la LGV

Il faudra aussi compter sur la LGV qui sera achevée. Elle placera Bordeaux à deux heures de Paris. En terme d’hébergement, nous avons ce qui faut sur la station. C’est 38 000 lits ! ».

Chez les surfeurs, Cyril Camu, le président du Comité d’organisation du Lacanau Pro (Colp), qui siège dans l’opposition au conseil municipal, reconnaît que « cette candidature est lancée au meilleur moment ». Tout en soulignant « le coup de communication du maire », le patron du Colp relève « l’importance de se positionner avant tout le monde. C’est-à-dire avant les Basques et les Landais ». Comme le maire, le patron du Colp estime que Lacanau bénéficie de nombreux atouts pour être un candidat sérieux. « Nous ne pouvons que défendre un tel projet » de conclure Cyril Camu.

À la Fédération Française de Surf, Jean-Luc Arrasus, son président, se dit sensible à la démarche canaulaise. « Apporter son soutien à la candidature de Paris est une très bonne chose. C’est pertinent. Le surf n’a pas souvent l’occasion de se manifester sur une telle échelle ». En ce qui concerne les chances de voir le dossier aboutir, Jean-Luc Arrasus pose le contexte. « À la fin de la troisième semaine d’août, nous saurons si le surf reste dans la liste des nouveaux sports qui pourront être intégrés aux JO de Tokyo de 2020. Dans cette liste, il y a huit disciplines en compétition. Le surf a pour lui d’être une pratique jeune et qui véhicule des valeurs fortes. En revanche, nous devrons travailler sur le format de compétition. L’aspect subjectif et humain du jugement est un problème ».

Enfin, le président rappelle aussi qu’il faudra que Paris gagne cette candidature en 2024. Et que le principe d’un site délocalisé pour le surf soit accepté dans le cahier des charges. Si le surf venait à faire son entrée aux JO de Tokyo de 2020, ce serait sûrement dans une piscine à vagues. Lacanau n’a plus qu’à se mettre au boulot. Dans cette affaire, le coup de pouce de Neptune ne sera pas de trop…

Source : Sud Ouest du 02/08/15

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