Ne pas se tromper de chemin!

Les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle ont confirmé la profonde mutation du paysage politique français.

La fin de la bipolarisation droite/gauche qui avait déjà volé en éclat lors de la dernière présidentielle de 2017, s’est à nouveau affirmée. C’est ainsi, l’aboutissement d’un long processus, annoncé dès le début des années 2000 par François Bayrou et qui fut l’un des combats du Mouvement Démocrate depuis 15 ans.

Cette issue fatale pour les grands partis politique de gouvernement de la Gauche et de la Droite était inévitable tant leurs fractures idéologiques n’ont cessé de s’agrandir ces dernières années. Leurs divergences quant à l’avenir de la France expliquent aussi leurs difficultés, une fois en responsabilité, à mener des politiques cohérentes et aptes à réformer le pays.  

La fin de l’alternance droite/gauche, devenue stérile, débouche ainsi sur une offre politique centrale à forte inspiration centriste. Elle offre une cohérence et une convergence sur les grands principes (humanistes, européens, libéraux, sociaux-démocrates…) et une méthodologie de gouvernance marquée par le pragmatisme et la modernité.

Si on peut se féliciter de la confirmation d’un Centre fort, capable de faire la synthèse des modérés et des réformateurs dans l’intérêt de notre pays, on ne peut pas éluder l’autre confirmation de ce 1er tour

En effet, les extrêmes et les partis que l’on nomme « anti-système », c’est-à-dire populiste, ont encore progressé pour atteindre une bonne moitié des suffrages exprimés au 1er tour.

C’est un puissant révélateur d’une France coupée en deux et profondément divisée. Les lignes de fractures sont nombreuses : bénéficiaires/victimes de la mondialisation, urbains/ruraux, jeunes/ainés, actifs/retraités, diplômés/non diplômés… et surtout informés/désinformés !

Ces forces populistes, qui porteuse du mythe français de la révolution, ne peuvent en réalité qu’engendrer chaos et violence. Elles ne sont pas propres à la France mais visible dans tout le monde occidental et sans doute le symptôme d’une civilisation en souffrance. Ces forces populistes sont récemment arrivées au pouvoir aux Etats-Unis avec Donald Trump. En France, l’existence d’extrêmes antagonistes a ralenti le processus de prise de pouvoir. Il est donc urgent de réconcilier les Français ! Un peuple uni, rien ne lui résiste !

Cela commence par dimanche prochain, lors du 2d tour de l’élection présidentielle, où une fois de plus, il faut faire barrage à l’Extrême droite. Car Marine Le Pen, malgré ses efforts pour le dissimuler, c’est l’Extrême droite française dont les racines sont profondes et dont le dernier passage au pouvoir fut le régime de Vichy ! Les valeurs qu’elle porte sont la division, la stigmatisation de catégories de Français, la culture de la haine et du repli sur soi. Enfin, sur le plan économique, en bonne populiste, Marine Le Pen promet monts et merveilles, « rase gratis », et fait miroiter les richesses prétendument perdues avec l’Union Européenne. Mais, en réalité, elle s’exonère de toutes les règles économiques et fait fi de la réalité du monde d’aujourd’hui pour promouvoir un rêve qui finirait en cauchemar s’il était appliqué !

Votez Emmanuel Macron est, pour toutes ses raisons, une évidence mais le chemin ne s’arrête pas là.

La France sort de la terrible crise sanitaire mondiale en bonne forme avec de nombreux atouts à jouer dans les années à venir. Pour cela, il faudra donner à Emmanuel Macron une majorité à l’Assemblée Nationale lors des législatives. La tentation d’une prétendue solution d’équilibre avec la cohabitation est un leurre et une méconnaissance du fonctionnement de nos institutions. La cohabitation c’est la garantie du blocage de l’exécutif et donc de l’inaction à un moment où, au contraire, il faut agir puissamment face aux défis à relever.

Ce second mandat d’Emmanuel Macron devra, certes, s’inscrire dans la continuité des 5 dernières années, mais aller beaucoup plus loin pour répondre aux besoins des Français et préparer l’avenir. Il faudra ainsi agir sur des sujets tels que :

  • Poursuivre la baisse du chômage en particulier par la réindustrialisation de la France, cette reconquête doit se faire partout y compris dans la ruralité.
  • Repenser l’aménagement du territoire car c’est une des clés de la réduction de la fracture territoriale et des enjeux environnementaux.
  • Viser au niveau européen, une excellence de nos productions en matière écologique.
  • Repenser l’éducation pour améliorer la formation de notre jeunesse, la rendre plus adéquate avec les besoins du monde du travail et surtout former des citoyens capables de discernement face à la désinformation, aux fake news, aux théories du complot…
  • Poursuivre la réforme de l’Etat et de ses normes, préalable au dynamisme de notre pays, à sa capacité d’innovation et l’inclusion de tous dans le progrès. Il faut un réel pacte avec les élus locaux sur la modernisation, la décentralisation et la différenciation du pouvoir.
  • Mener courageusement les réformes structurantes comme celle des retraites afin de pérenniser une des plus belles singularités françaises : son système social et solidaire.
  • Poursuivre et renforcer la garantie de la protection des Français face aux périls intérieurs et extérieurs (le pouvoir d’achat face à l’inflation, la santé, la sécurité, la défense…).
  • Œuvrer au réenchantement de la jeunesse en l’impliquant plus dans la décision publique et en lui offrant des perspectives d’épanouissement par l’esprit d’entreprendre plutôt que dans l’assistanat.

C’est dans cet espoir que dimanche 24 avril, je vote Macron !

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Dimanche, on vote !

Dimanche, je vote Emmanuel Macron !

Malgré un quinquennat marqué par des crises inédites et majeures, son bilan est bon avec des avancées considérables dont l’une des conséquences les plus remarquable est le recul, enfin, du chômage de masse.

Tout n’a pas été parfait et il y a encore beaucoup à faire. C’est pour cela qu’il faut 5 ans de plus ! C’est le seul candidat véritablement européen, qui rassemble et non divise. Le dépassement des vieux clivages politiques est le préalable à toute réforme de notre pays.

Le retour du tragique dans notre monde doit, enfin, nous rendre très vigilant sur la montée des extrêmes sous toutes leurs formes. Ils ne proposent que haine et division ! La tentation du chaos est une folie !

La France est belle et pleine d’atouts, libérons ces énergies avec Emmanuel Macron. Votez et faites voter Emmanuel Macron !

Décès de Valéry Giscard d’Estaing

VGE
Premier Président centriste de la 5ème Republique, homme d’une intelligence rare, il modernisa en profondeur la société française et sera tout au long de sa vie un européen convaincu et acharné.
Son septennat, celui de ma naissance, a été très injustement jugé par ses contemporains ! Marqué par une vision et un courage politique avec des réformes sociétales majeures : IVG, majorité à 18 ans, minimum vieillesse, création de l’allocation pour parent isolé, divorce par consentement mutuel, allongement du congé maternité… Ce fût aussi le dernier septennat où les budgets de l’État étaient votés à l’équilibre.
La France a perdu hier l’un de ses plus grands Présidents !

Responsables devant l’Histoire

M_LPVoilà dans quelques minutes la campagne présidentielle se termine, une des plus folles de la Vème République.

Il reste, dimanche, à chaque citoyen français d’assumer une immense responsabilité pour notre devenir collectif et celui de nos enfants !

Finalement les options se résument ainsi :

  • Soit le vote pour Marine Le Pen et quelles que soient les raisons c’est offrir le pays à l’extrême droite.
  • Soit le vote blanc ou l’abstention qui reviennent à laisser faire, y compris le pire.
  • Soit le vote pour Emmanuel Macron avec plus ou moins d’enthousiasme mais avec la garantie de préserver la Démocratie et de laisser une chance à un avenir meilleur.

Crise économique mondiale, chômage de masse, paupérisation des classes moyennes, défiance vis-à-vis du pouvoir politique, recherche de boucs émissaires, une Europe divisée…ces difficultés sont celles que l’on traverse ces dernières années mais c’est aussi celles…de l’Allemagne de 1933 qui engendra par les urnes le pire régime d’extrême droite de tous les temps.

L’Histoire ou la meilleure source de réflexion pour dimanche…

Un saut dans l’inconnu mais peut-être une chance historique pour la France

2017-02-26 09.59.40La situation de notre pays est particulièrement inquiétante. Nous vivons une profonde crise économique, sociale et même sociétale. Le quinquennat agonisant de François Hollande n’aura répondu à aucun des enjeux majeurs auquel la France est confrontée. 5 ans de perdu et une situation qui s’est encore aggravée. Cet échec a également plongé davantage notre vie politique dans une crise profonde de confiance avec les Français. Notre démocratie est malade et donc en danger, en particulier sous la poussée continue des extrêmes porteurs de projets dévastateurs et annonciateurs de chaos pour la France et l’Europe.

Face à un tel état des lieux, notre pays a un besoin d’alternance politique mais pas celle de l’éternel balancier droite/gauche qui sclérose et qui n’est plus audible pour les électeurs. Il faut une alternance par un large rassemblement voire une union nationale des forces de progrès, véritablement réformatrices et dépassant largement les clivages anciens.  

Alain Juppé était le choix le plus rassurant pour porter une dynamique de rassemblement

Alain Juppé portait cet espoir de large rassemblement. Sa personnalité garantissait expérience, sens de l’Etat et capacité d’action et d’ouverture au-delà de sa famille politique. Autant de qualités qui, depuis des décennies, expliquent les succès obtenus, avec les centristes à ses côtés, dans le développement et le dynamisme de Bordeaux et de la Gironde.

Malheureusement, les électeurs de droite en ont décidé autrement, privant ainsi les Français de pouvoir choisir ce grand homme d’Etat pour conduire la destinée du pays les 5 prochaines années. Ainsi va la mécanique des primaires…

Le refus d’ouverture de François Fillon

François Fillon net vainqueur de la primaire de la droite, au lieu de s’appuyer sur cette base solide pour rassembler largement, s’est, de façon incompréhensible, arc-bouté sur son programme conservateur et très marqué par la rigueur. Il a ainsi refusé toutes ouvertures programmatiques en particulier en direction des centristes et de François Bayrou. Et pourtant malgré le succès de la primaire en terme de mobilisation, les 4 millions de votants ne représentent que 10% du corps électoral français…

Bien sûr, l’arrivée par la suite de « l’affaire Pénélope », même s’il ne faut être dupe de rien, a fini de rendre impossible une alliance entre François Fillon et des centristes, qui depuis des années militent pour une moralisation de notre vie publique.

Une 4ème candidature de François Bayrou en ultime recours ?

Le temps de cette curieuse campagne présidentielle avançant, l’identité du porteur des idées centristes restait à trouver. Nous sommes nombreux alors à avoir soutenue l’idée d’une candidature de François Bayrou, finalement, et depuis des années, le mieux placé pour défendre nos valeurs et nos idées. Nous étions aussi lucides sur le contexte extrêmement difficile d’une 4ème candidature au moment où les Français manifestent leur volonté de changement de génération et le peu de temps restant avant le 1er tour. Cette campagne s’annonçait périlleuse et à l’issue très incertaine mais garantissait une voix centriste dans le débat présidentiel.

François Bayrou en a décidé autrement en renonçant à son ambition personnelle et en proposant une alliance sous condition à Emmanuel Macron qu’il juge en meilleur situation pour gagner et faire triompher les idées qu’il porte depuis plus de 10 ans. C’est un acte rare en politique, preuve d’un sens aigu des responsabilités et de l’intérêt supérieur de la nation.

Le pari Macron

Au regard du contexte de cette élection, il faut reconnaitre que le ticket Macron-Bayrou est en capacité de gagner l’élection présidentielle sans le soutien de la droite et de la gauche traditionnelles. Situation déjà approchée par François Bayrou en 2007 mais probablement que la société française n’était pas encore prête à bouleverser le vieux clivage droite/gauche. Aujourd’hui, face à une situation dégradée et un danger des extrêmes bien plus prégnants, le temps est peut-être enfin venu…

Cette alliance séduisante sur le papier ne doit pas faire oublier les réserves et inquiétudes qui portent sur la personne d’Emmanuel Macron.

Son parcours professionnel et sa dépendance financière encore aujourd’hui vis-à-vis du milieu de la haute-finance, sa part de responsabilité dans le bilan économique de François Hollande, son très jeune âge pour assumer de grandes responsabilités, son relatif flou programmatique et ses derniers dérapages en s’aventurant notamment à commenter l’Histoire de France sont autant de signes qui méritent éclaircissement.

Alors soutenu et conseillé maintenant par François Bayrou, cela peut-il lui apporter expérience et profondeur programmatique ? C’est une des nombreuses inconnues qui entourent la campagne d’Emmanuel Macron et demain son éventuelle présidence.

La première attente que nous avons vis-à-vis d’Emmanuel Macron étant, bien sûr, sa capacité à respecter les engagements qu’il a pris en acceptant la main tendue de François Bayrou. Les 4 conditions préalables à l’alliance :

  • Une véritable alternance qui tourne la page du quinquennat raté de François Hollande.
  • Une loi de moralisation de la vie publique qui doit participer à recréer un lien de confiance avec les Français et éviter les dérapages et conflits d’intérêt futurs.
  • Une politique soucieuse de protéger et d’entrainer les plus fragiles dans la dynamique d’unité et de redressement du pays.
  • L’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives afin de garantir une meilleure représentativité des citoyens de toutes opinions.

J’y ajouterai la nécessité de préserver et de s’appuyer sur les collectivités locales et la démocratie locale pour construire le redressement de la France. Le formidable maillage des territoires que constitue nos communes et intercommunalités est un atout majeur que François Hollande a mis en grand danger par une politique d’étouffement financier. Des améliorations sont à faire mais par un nouveau pacte de décentralisation qui favorise les investissements de proximité et le dialogue citoyen.

L’alliance avec Emmanuel Macron est donc une prise de risque réelle mais quel autre choix avons-nous au regard de l’offre de cette élection présidentielle ?!

Si Emmanuel Macron confirme dans les semaines à venir qu’il donne toute sa place à François Bayrou, au MoDem et aux idées centristes, alors, oui je suis prêt à faire le pari Macron et à voter pour lui.

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Adrien Debever

Adjoint au Maire de Lacanau

Trésorier du MoDem Gironde

Le vote le plus important c’est demain !

aj

Demain a lieu le 2ème tour de la primaire de la droite et du centre. Après le grand succès populaire du premier tour, il ne faut pas se démobiliser pour le second. Car si des électeurs peuvent considérer que l’objectif de voir battu certain(s) candidat(s) est atteint, il n’en demeure pas moins, que le choix du possible prochain Président de la République n’est pas encore fait.

Les deux candidats finalistes sont des hommes d’Etat sérieux et expérimentés, il y a néanmoins suffisamment de différences de programme pour que l’on s’y penche vraiment, que l’on se mobilise en masse dimanche et que l’on manifeste une opinion tranchée.

L’objectif réformateur de François Fillon est louable mais la méthode bien trop brutale et marqué par un libéralisme sans garde-fou.

En effet, la remise en cause profonde du système social français associée au libéralisme économique risquent d’augmenter la fracture entre la France qui réussit et celle qui décroche.

C’est aussi une stigmatisation de la fonction publique, le risque de dégrader le service public, de réduire encore l’investissement public local, de rendre plus coûteux l’accès aux prestations de santé, de nuire au pouvoir d’achat et au final à la croissance. Ce programme est donc très clivant et il sera difficile à appliquer sans blocage du pays. Avant cela, il y a la perspective de l’élection présidentielle, or c’est un programme qui ne facilitera pas le rassemblement au-delà de l’électorat de droite, à commencer par les centristes. La présidentielle n’est pas jouée, il faudra une large alliance d’alternance pour gagner face au gouvernants sortants et face à l’extrême droite.

C’est un des atouts majeurs d’Alain Juppé qui par sa personnalité et son positionnement est un formidable rassembleur capable de dépasser les clivages. Il est donc le mieux placé pour gagner la présidentielle mais également pour gouverner en s’appuyant sur une large base, condition préalable à toute volonté de réforme profonde du pays.

Le programme d’Alain Juppé est aussi ambitieux que celui de François Fillon mais plus réaliste dans ses objectifs et surtout plus efficace dans sa méthode, à la fois rapide (grâce à la prise d’ordonnances) et plus progressive.

Pour Alain Juppé, l’Etat et des collectivités locales doivent être plus impliqués en matière sociale et économique que la vision de François Fillon. Il faut réformer l’Etat, améliorer sa gestion, mais sans renoncer au modèle social français. Pas question d’abandonner la sécurité sociale ou les services publics. Il faut libérer l’économie mais en priorisant le retour à l’emploi des Français les plus exclus. Cette approche amène aussi à avoir une vision pour l’économie de demain tant en matière de développement durable que de numérique.

Au moment où l’Union Européenne est en train de prendre conscience des effets pervers de l’excès d’austérité, n’ayons pas un train de retard et réformons notre pays avec le souci de n’oublier personne en route.

Demain votez et faites voter pour Alain Juppé !