Sud Ouest : Lacanau, un plan « Sobriété et énergies » pour amortir la hausse de la facture d’électricité

Sans mesures d’économies fortes et une meilleure gestion des équipements publics, la Ville pourrait voir sa facture d’électricité augmenter de plus de 600 000 euros. Élus et agents ont travaillé sur cinq chapitres de mesures et des investissements.

« On a été rattrapé par la brutalité de cette crise énergétique. Depuis le début de l’été, nous avons travaillé avec les services de la Ville pour mettre sur pied une stratégie pouvant être activée dès cette année ». À l’occasion d’une conférence de presse, Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau, et Adrien Debever, son premier adjoint, ont présenté un plan appelé « Sobriété et énergies ». Il se décline à travers cinq chapitres et des investissements à court et à plus long termes.

Dans le détail, la commune a prévu d’éteindre son éclairage public entre minuit et 6 heures du matin. Pour les habitants, ce sera la partie la plus « visible » de ce scénario. Les illuminations de Noël seront préservées, mais elles s’éteindront dans le créneau horaire annoncé.

Au niveau des bâtiments publics, les températures vont être régulées. Ce sera 19 degrés dans les bureaux des agents ainsi que pour les deux groupes scolaires, sauf dans les crèches et la maison de retraite. « Même si nous avions déjà commencé à travailler sur une meilleure gestion de l’énergie dans nos infrastructures, on s’est aperçu qu’il y avait encore pas mal d’économies à faire », a expliqué le maire canaulais.

À titre d’exemple, il y aura une optimisation de l’utilisation des salles municipales en fonction des jauges de fréquentation et du type d’activité. Lorsque les salles seront occupées par des associations, les occupants n’auront plus la possibilité de « faire monter le chauffage ». Certaines habitudes vont devoir changer. Il est annoncé l’installation de systèmes de thermostat avec contrôle à distance.

Un parc solaire de 50 hectares

Chez les élus et les agents de la ville, qui ont été formés aux « éco-gestes » et à « l’éco-conduite », des référents ont été désignés par bâtiments municipaux pour notamment s’assurer de l’extinction des lumières le soir et des températures pratiquées. Pour les bâtiments équipés de sanitaires, l’eau chaude sera coupée (sauf pour les douches). Au niveau des contrats d’électricité, la Ville a prévu d’abaisser les puissances souscrites lorsqu’elles sont trop importantes.

En ce qui concerne les investissements à court terme, ils se traduisent par la poursuite et la fin du programme des passages en LED des luminaires publics. Sur les 2 830 points lumineux de la commune, 86 % ont été traités. Fin 2023, il est fixé comme objectif d’atteindre le 100 % LED. Dans un délai qui se veut aussi rapide, des travaux d’isolation vont être engagés dans les bâtiments les plus énergivores avec notamment l’aménagement de sas d’entrée dans les lieux d’accueil mal isolés (mairie, pôle de l’Aiguillonne).

Sur les investissements à long terme, ce sera le lancement d’une mission « énergies solaires » avec comme partenaire l’Agence locale de l’énergie et du climat (ALEC). Dans ce projet, le maire évoque la possibilité, sur une commune couvrant une superficie de 22 000 hectares, « de pouvoir intégrer un parc solaire d’une surface de 50 hectares ». Alors que l’édile s’attend à être confronté aux restrictions de la loi littoral, il estime « qu’il faudrait une dérogation accordée par les services de l’État sur ce type d’équipement. Un parc solaire nous permettrait d’avoir une production d’énergie qui rende neutre la consommation de la commune ! ».

Source : Sud Ouest

Sud Ouest : le Modem tape sur les écologistes et pense déjà aux municipales

Le Mouvement des démocrates de Gironde a fait un point de rentrée. Au menu, « fracture territoriale », « croissance durable », LGV, logement et déjà, futures municipales de Bordeaux.

Vendredi 21 octobre, le Modem de Gironde a profité de la présence à Bordeaux de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique, pour tenir un point de rentrée. L’occasion pour Fabien Robert, président girondin et secrétaire national adjoint du mouvement, de dresser un état des lieux et des troupes. Premier message, le parti centriste reste « fortement implanté » en Gironde, avec trois parlementaires, le sénateur Alain Cazabonne et les députés Sophie Mette et Frédéric Zgainski (à la faveur du départ de la marcheuse Bérangère Couillard au gouvernement), mais aussi de nombreux élus régionaux, départementaux et locaux, « le fruit d’un travail de fond ».

Côté sujets du moment, Fabien Robert évoque d’abord la « fracture territoriale », renforcée par les politiques en cours, d’inspiration écologiste en premier lieu. Il prend l’exemple des Zones à faibles émissions (ZFE), outil qui permet aux élus d’exclure, à l’horizon 2024 dans la métropole, les véhicules les plus polluants. Une « grenade dégoupillée », pour le Modem, qui met en garde contre un « rythme trop rapide » d’application des critères (les fameuses vignettes Crit’air) qui pénaliseraient les plus modestes.

Contre les écologistes encore et leur modèle « décroissant », le Modem prône une « croissance durable ». Elle passerait par le soutien au prolongement de la LGV « vers Toulouse et l’Espagne », à la filière aéronautique, par la relance « de l’ambition métropolitaine » et de la construction en berne : « La production de logement a chuté l’an dernier de 41 % dans la métropole. »

Côté politique, le Modem a « deux chantiers pour 2023 » : l’organisation d’un « grand débat de fond » et la préparation des municipales de 2026. Avec un message : « Il faut faire l’union au premier tour, pour ne pas reproduire l’erreur de 2020 ». Certes, mais on peut se demander, quand il faudra choisir ce candidat unique, où ira la fidélité du Modem, allié de Renaissance au national, mais qui a donné sa préférence à LR dans une récente élection départementale, ou qui siège avec Nicolas Florian – plutôt que Thomas Cazenave – dans l’opposition municipale. « Ne politisons pas les élections locales. L’unité se fera naturellement, sur les valeurs et sur un homme, pas sur l’étiquette ». Bref, ce sera encore la balle au centre. Reste à savoir pour qui.

Source : Sud Ouest

Sud Ouest : Lacanau s’équipe d’une « machine » à selfies sur son front de mer

La sculpture en bois avec son # a été posée par la ville de Lacanau le week-end dernier. Malgré un temps maussade, elle a déjà rencontré un vif succès. L’outil de communication va fonctionner à plein durant l’été.

Dix mètres de long, fabriqué dans du bois d’épicéa venu du Jura, le lettrage XXL Lacanau a fait sensation. À la veille du week-end dernier, juste après son installation sur la placette Princeteau-Eric-Schaake du front de mer, les premiers passants se sont pressés devant le spot pour y faire un selfie. Avec le beau temps revenu cette semaine, les touristes sont déjà au rendez-vous.

Stratégie de communication

Laurent Peyrondet, le maire MoDem de Lacanau, et Adrien Debever, son premier adjoint, expliquent qu’il s’agit bien là « d’un outil ayant pour but de promouvoir l’image de la station. Nous sommes dans la continuité de cette stratégie de communication lancée en 2014, lorsque notre équipe a pris les commandes de la municipalité ». Rappelons qu’après l’hiver 2013-2014, le front de mer de Lacanau avait été en partie détruit par un fort épisode d’érosion, provoqué par des houles cycloniques d’une rare violence. Depuis, la municipalité travaille à renvoyer une image positive de sa zone balnéaire en multipliant les actions.

Dans quelques jours, ce lettrage XXL, qui a été réalisé pour un montant de 30 000 euros par la société Eyes Up Factory implantée à Montpellier, sera complété par une innovation française développée par la société « E-Motion » et déjà installée dans les communes de Narbonne, Grenoble, Albi, Menton, Valence, Le Grand-Bornand, etc. Avec son smartphone, il sera possible de déclencher un selfie depuis une caméra positionnée sur un immeuble située juste au-dessus de la placette Princeteau.

Source : Sud Ouest